Chalom Rav,
Dans quels cas un Cohen peut-il visiter un malade à l'hôpital (en particulier en Israël où la plupart des personnes qui décèdent dans les hôpitaux sont juives) ?
En particulier : un Cohen peut-il rendre visite à son beau père s'il est le seul à pouvoir le visiter ?
Le Cohen peut-il visiter sa femme après son accouchement, avec ses enfants ?
Est-ce que ça change si les enfants sont Bar Mitsva ou non ? (On pourrait penser que la visite du mari est une nécessité, mais pas celle des enfants)
Je parle évidemment lorsque la pancarte "Azarat Cohanim n'est pas allumée", car pendant la visite, le Cohen ne saura pas si la pancarte s'est allumée.
Chalom Rav,
Chalom Ouvrakha !
Désolé du retard. Je voulais vous répondre de façon circonstanciée.
Dans quels cas un Cohen peut-il visiter un malade à l'hôpital (en particulier en Israël où la plupart des personnes qui décèdent dans les hôpitaux sont juives) ?
Dans le cas d'un malade en danger, vous pouvez vous y rendre si votre présence va d'une façon ou d'une autre être utile à sa guérison, même si ce n'est qu'en lui remontant le moral, et ce, même s'il n'y a pas de panneau indiquant s'il y a un mort dans l'enceinte de l'hôpital.
En particulier : un Cohen peut-il rendre visite à son beau père s'il est le seul à pouvoir le visiter ?
S'il est en danger, oui.
S'il n'est pas en danger et qu'il s'agit d'un hôpital dans lequel il y a des panneaux indiquant lorsque se trouve un mort, et que sur le moment il n'y a pas de mort, vous pouvez y entrer afin d'accomplir la Mitsva de bikour 'Holim.
Dans un hôpital n'indiquant pas, si on peut vérifier qu'il n'y a pas de mort au moment où l'on entre c'est le mieux, sinon, on peut tout de même se reposer sur le fait que la majorité des malades ne meurent pas (Tsits Eliezer tome 15 chap. 33 rapporte beaucoup de décisionnaires qui vont dans ce sens dont le Techourat Chay et le Rav Klouger).
Le Cohen peut-il visiter sa femme après son accouchement, avec ses enfants ?
Le mari est nécessaire pour la santé de sa femme pendant l'accouchement et même après. Je rappelle que les 3 jours succédant l'accouchement la femme a le statut de malade étant en danger.
Au sujet des enfants ça dépend combien la femme a besoin de les voir et quel est son état de santé etc.
Par contre dans les hôpitaux où il y a le fameux panneau, même les enfants peuvent entrer lorsque le panneau n'indique pas la présence d'un mort.
Est-ce que ça change si les enfants sont Bar Mitsva ou non ? (On pourrait penser que la visite du mari est une nécessité, mais pas celle des enfants)
Même si l'enfant (garçon évidemment les filles ne sont pas concernées par cet interdit) est petit il est interdit aux parents de le faire entrer dans un endroit où se trouve un mort et ce même s'il s'agit d'un nourrisson.
Concernant un enfant de moins de 2-3 ans, encore étant en dessous de l'âge de l'éducation il est interdit de la feire entrer (Sfia Béyadaïm) mais il sera permis en cas de grande nécessité et même si on sait qu'il y a un mort de le laisser entrer de lui même (en rempant par exemple s'il ne sait pzs encore marcher).
Mais au dela de cet âge, même s'il souhaite entrer de lui même les parents Cohen ont le devoir de lui interdire dans le cas où il y a un mort et où leur entrée n'est pas urgente (Pikouah Néféch).
Je parle évidemment lorsque la pancarte "Azarat Cohanim n'est pas allumée", car pendant la visite, le Cohen ne saura pas si la pancarte s'est allumée.
Si au moment où l'on entre la pancarte en question n'affiche pas de mort, l'entrée est permise. Pas besoin de craindre que durant la courte période où l'on se trouve il y aura Hass Véchalom un mort et ce pour plusieurs raisons :
- Selon certains de nos jours où les Cohen sont déjà impurs il n'y a pas de problème d'entrer dans un endroit où il y a un mort.
- Nous allons selon la 'Hazaka Déhachta c'est à dire du moment présent.
- L'impureté passant d'une pièce à une autre n'est que d'ordre rabbinique pour le Chakh et certains autres décisionnaires.
- etc.