Chalom Rav,
Si une voiture s'arrête [en Israël] pour me laisser passer au piéton Chabbat, y'a-t'il un interdit de Onaa [profiter d'une transgression venant d'un juif] ? Ou bien considère-t-on que le juif étant tenu par la loi de s'arrêter de toute façon, il n'y a pas lieux d'interdire le profit ?
Si tel est le cas, doit-on quand même se montrer rigourer / est-ce préférable [Mitzva Min Amouv'har] d'éviter de se retrouver dans une telle situation, par exemple en s'assurant constamment avant de traverser qu'il n'y a pas de voitures sur notre passage? Je précise à nouveau que ma question porte sur un cas en Israël où l'on est quasi-certain que le conducteur est juif (il me semble qu'en Diaspora le problème ne se pose pas [Ora'h 'Haïm 276,3; Michna Broura, 27]).
Kol Touv
Chalom Ouvrah'a!
Il n'y a aucun problème de profit lorsque vous passez puisque vous ne profitez pas du fait qu'il est freiné, vous traversez, simplement s'il continuait à rouler ceci aurait été dérangeant, dès lors qu'il ne roule plus vous pouvez passer, mais ceci n'est pas considéré comme étant un profit direct, c'est considéré comme avoir retiré une chose qui dérange.
S'il s'est déjà arrêté pour vous laisser passer il n'y a aucune H'oumra à ne pas passer, au contraire si vous ne passez pas, c'est comme une invitation à poursuivre sa route.
Le problème qui se pose d'après certains décisionnaires est que lorsque vous vous apprêtez à traverser alors que vous savez que le conducteur va s'arrêter pour vous laisser passer, vous entraîner activement le fait qu'il freine etc. avec toutes les transgressions qui s'ensuivent. C'est pourquoi il vaut mieux essayer de passer à un moment où il n'y a pas de voiture plutôt que de passer alors qu'il y a des voitures en obligeant les conducteurs à s'arrêter.
Kol touv!