Sur paracha devarim

Chalom !

Je vous envoie la réponse de mon ami le Rav Olivier en votre honneur :

Moché a attendu la fin de sa vie pour donner des remontrances à Israel. C’est le moment le plus opportun, comme l’explique Rachi, pour plusieurs raisons : ne pas faire honte à celui à qui est adressée la remontrance, pour que cette remontrance ne soit pas renouvelée, etc. D’autre part, il fallait attendre l’entrée au pays (c’est-à-dire d’arriver à la rive Est du Jourdain) pour que les remontrances ne soient pas interprétées comme un défilement de la part de Moché qui n’aurait pas la force de les faire entrer au pays.

Quant aux nombres de jours où Moché a fait des remontrances et a redonné la Torah, le Or Ha’hayim Hakadoch (dont c’est aujourd’hui la hiloula) les fait correspondre à la valeur numérique du mot « Elé » qui est le mot introductif de ce discours. Mais Alef, Lamed et Hé font 36 et non 37. Apparemment le Or Ha’hayim ne compte pas le dernier jour, celui du départ de Moché Rabénou, le 7 Adar. Ou peut-être le mois de Chevat n’avait-il que 29 jours ? Je n’en sais rien.

Quoi qu’il en soit, il semble donc qu’il faille se concentrer sur ce mot Elé pour comprendre la particularité de ce discours de Moché. Pour cela, voyez le Or Ha’hayim (dévarim, 1, 5) qui interprète ce mot. Par exemple, il explique que ce mot (ceux-ci, ou voici) indique que seules ces paroles provenaient de Moché lui-même, alors que toutes les paroles du ‘houmach proférées par Moché étaient celles de D. Ou encore, que ce mot indique que ces paroles sont les seules qui aient été dites à tout le peuple, sans aucune exception. Bref, le chiffre 36 allusionne la qualité singulière du discours de Moché qui se cristallise dans le mot Elé, comme dans le nombre de jours.

A bientôt