Bonjour Rav,
J'aurais une question au sujet d'un commentaire de Rachi sur Bamidbar 30,6 ("vaHachem yisla'h lah"). J'en recopie une traduction : « De quoi s'agit-il ? D'une femme qui a fait voeu de nezira, voeu que son mari, l'ayant appris, a annulé à son insu. Si elle a contrevenu à son voeu en buvant du vin ou en se rendant impure au contact de morts, elle a besoin d?un « pardon » malgré l?annulation intervenue ».
Or je ne comprends pas que la Torah dise simplement que Hachem lui pardonnera. Car "vu d'en-haut", et même si je puis dire d'un point de vue purement "technique", il est évident que cette femme n'a commis aucune faute, puisque son mari avait annulé son neder. Le problème, c'est qu'elle ne le savait pas. Donc, de SON point de vue, elle était nezira. Donc, en SON âme et conscience, elle a usé de SA be'hira pour consommer du vin ou devenir impure, et ce en toute conscience ! Comment se fait-il que la Torah ne relève aucune faute de sa part puisqu'il y a manifestement là quelque chose à corriger dans la "structure intime" d'une personne qui a tout de même agit délibérément, encore une fois de son point devue ?
Comme je vous le disais, je trouve cela incompréhensible.
Merci beaucoup de m'éclairer à ce sujet.
Chalom
Voici la réponse du Rav Olivier à cette question:
"bien au contraire: le fait que cette femme ait besoin du pardon d Hachem témoigne que son attitude est gravissime. ou, dit autrement: ce n' est pas parce que cette femme a commis quelque chose d' anodin qu elle n est pas punie , mais peut être au contraire parce que les punitions ne sanctionnent que des faits, alors que la il s agit de sanctionner une volonté, il faut donc un interventionnisme divin, seul capable de pardonner cette attitude".
Kol touv!