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Midath hadin du voisinage et problèmes de parnassa

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homme
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Jeudi 27 octobre 2016 à 20h16

Bonsoir Rav Cohen-Arazi,

 

Cela fait maintenant un peu plus d'un an que ma femme et moi sommes installés en Israël et, si on fait exception de nos économies de départ, nous expérimentons depuis des problèmes de parnassa réguliers.

 

Nous tentons, ma femme et moi, de monter chacun notre affaire. Nous ne manquons ni de forces ni d'idées, mais pour le moment la réussite n'est pas au rendez-vous.

 

J'ai pour ma part essayé d'analyser les causes "tangibles" de ce manque de réussite. Et ce soir, j'ai pensé à une cause originale, dont j'aimerais vous parler afin de vérifier si elle peut effectivement en être une.

 

Il se trouve que depuis notre installation, nous habitons le même binian.

 

Nos voisins directs sont des Français qui ont fait eux aussi leur 'alya. Pardonnez-moi de m'exprimer ainsi, ces gens sont particulièrement hautains, mal élevés, snobs même pour tout dire.

 

Pour illustrer cela, je vous dirais qu'ils sont tous propriétaires, et nous ne sommes "que" locataires.

 

Quand nous sommes arrivés, nous n'avons eu aucune manifestation positive de leur part.

 

Comprenez, nous n'attendions pas de tapis rouge mais, paraît-il, dans certains endroits plus "normaux", les nouveaux arrivants sont accueillis par les voisins qui parfois cuisinent leur premier Chabbath en Erets, ou encore les aident à décharger le lourd camion de déménagement.

 

Pour notre cas, rien de cela. Juste une indifférence totale.
Enfin, indifférence, pas tout à fait. Nous avons une petite cour intérieure qui mène à la porte d'entrée, donc qui nous appartient, et nous jetions au début les cartons de déménagement vides, en attendant de les réunir ensuite pour les mettre à la poubelles. Ces cartons étaient visible depuis les escaliers qui traversent le binian. Eh bien, un voisin n'a rien trouvé de mieux que de glisser un message anonyme et laconique dans notre boîte aux lettres :

 

"Merci de jeter vos cartons". C'était en fait cela, notre message de bienvenue !

 

Quelques temps après, nous avons loué une voiture et la garions dans le parking appartenant au binian. C'est bien un parking dont les places ne sont pas nominatives, aussi nous ne faisions que prendre un droit qui était le nôtre, pourtant nous avons constaté qu'à compter du jour où nous osions garer notre voiture dans le parking, une voisine (à qui nous n'avions jamais parlé) nous jetait des regards agressifs, de manière totalement inexpliquée. Comme par hasard, j'appris plus tard que son mari était président du va'ad de ce binian. Des gens "importants" donc.

 

Par la suite, les ennuis se sont enchaînés avec ces voisins.

On s'est fait reprocher de nourrir des chatons, car j'apportais chaque jour du lait à la maman et à sa progéniture, ce qui était très mal vu. J'ai appris ensuite que des gens suivaient l'inconnu qui nourrissait ces pauvres bêtes (moi !) pour le démasquer. On nous a accuser du fait que s'il y avait des chats dans le binian, c'était de notre faute (car je les nourrissais).

 

On nous a dit qu'ils attaquaient les enfants (alors qu'ils fuient au moindre bruit), sous-entendant évidemment que nous en étions responsables. Quand ma femme a tenté de présenter à une voisine ce que la Halakha disait en pareil cas (en l'occurrence je m'étais renseigné auprès de mon Rav), elle a coupé court en osant dire : "Moi, la Halakha, je m'en moque quand il s'agit de mon petit-fis", toujours dans son délire d'attaques délibérées de chats contre des enfants.

 

Plus grave, mon épouse a assisté a un déballage de lachone hara' d'une autre de nos voisines lors d'une bar mitsva où toutes deux avaient été invitées.

 

Plus grave encore, une autre voisine a fait un motsi chem ra' en bonne et due forme, disant à une autre voisine que ma voisine déposait des saletés devant sa porte, ce qui relève du mensonge.

 

Nous sommes donc devenus les "parias" de ce binian, sans aucune raison objective, je puis vous l'assurer. Notre seul tort est d'avoir nourri des chats, laissant parler cette ra'hmanout qui définit tant le Juif, et nous être garé à une place de parking que nous avions le droit d'occuper. C'est tout. Nous ne sommes pas des gens antipathiques, bruyants ou agressifs. Et pourtant nous avons récolté tout ceci de nos voisins.

 

Je pourrais encore vous raconter des tas d'anecdotes, plus insipides les unes que les autres, mais qui auraient le mérite de vous décrire l'ambiance qui règne autour de nous, car c'est important pour la question que je ne vais pas tarder à vous poser.

 

Tenez, par exemple un vendredi après-midi, juste avant l'allumage, ma femme s'est aperçue que notre plata faisait sauter les plombs. Elle a demandé à une voisine si elle en avait une de secours. La voisine lui en a effectivement prêté une, et ma femme s'est confondue en remerciements et bénédictions pour ce geste. Dimanche, nous avions oublié de ramener la plata. Le mari de cette voisine a sonné à notre porte et n'a rien trouvé de plus spirituel que de nous dire : "Je pensais que vous faisiez éventuellement Chabbath toute la semaine".

 

Je m'arrêterai là pour les exemples, et je vous prie de m'excuser d'avoir été si long mais, comme je l'écrivais à l'instant, il était essentiel pour moi de vous rendre ce climat de mesquinerie et, j'ose le dire, de sinat 'hinam qui règne autour de nous dans ce binian.

 

Car aujourd'hui, je me suis dit que toutes ces réactions de la part de nos voisins sont en fait imprégnées de midath hadin. C'est alors que j'ai repensé à l'enseignement des 'Hazal : "Oï laracha', oï lachkheno".

 

Sans que j'accuse mes voisins d'être des recha'im, je gardais de cet enseignement l'idée selon laquelle la conduite mauvaise d'une personne a un impact sur son voisin.

 

Aussi, j'en viens à ma question que vous avez certainement deviné : est-il possible que cette midat hadin qui gravite autour de nous explique nos difficultés de parnassa ?

 

Je vous remercie beaucoup.

Jeudi 27 octobre 2016 à 23h35

Chalom Ouvrakha.

Je vois un peu le climat chaleureux qui règne dans vos contrées.

Pour tout vous dire:

 

1- Je ne suis pas certain que vos difficlutés proviennet de Midat Hadin de la part de D. C'est possible qu'elles proviennent au contraire de Midat Harah'amim qui vous aimant vous éprouve.

 

2- Ce que vous évoquez est tout à fait possible et plausible. Les textes allant dans ce sens abondent dans le Talmud et les Midrachim à savoir que celui qui côtoie des mauvais voisins souffre aussi de leurs punitions etc. S'ils sont vraiment mauvais, tel que vous le décrivez il est de votre devoir de faire votre possible pour vous en écarter.

 

3- Il est aussi possible qu'étant dans l'affliction à cause de cette mauvaise ambiance, la providence Divine ne règne pas tellement dans votre foyer ainsi qu'il est écrit "Ein Hachékhina Chora Mitokh Tsaar".

Voilà quelques pistes de réflexion et bienvenue dans un autre immeuble un peu plus "normal".

 

Kol touv! 

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