Chalom Rav !
Je fais mes halot avec des grains d' anis à l interieur....Ça les rend Mezonot ?
Merci.
Chalom Ouvrakha !
Vous posez une excellente question. Le principe de base est qu’une pâte qui a été pétrie avec des ingrédients non habituels pour du pain, puis cuite, n’est pas considérée comme étant un pain normal et dont la Brakha est Hamotsi, mais comme étant un pain inhabituel et la Brakha est Mézonot (Choul’han Aroukh chap. 168).
Ainsi lorsqu’on pétrit de la pâte avec du sucre, et que le goût du sucre et ressenti (beaucoup pour les Achkénazim ou même peu pour les Séfaradim) la Brakha est Mézonot.
Qu’en sera-t-il lorsque l’on pétrit une pâte habituelle mais qu’on y ajoute des raisins secs etc. ou dans votre cas des graines d’anis ?
Les décisionnaires tendent à dire que si ce pain est constitué de façon normale et que l’anis ou le raisin se trouvent en petite quantité la Brakha sera Hamotsi (Pri Mégadim Michbétsot Zahav § 7 et tranché par le Michna Béroura). En effet, affirme-t-il on ne considère pas cela comme faisant vraiment partie intégrante de la pâte comme du sucre qui se mélange de façon homogène). Et cela même selon l’opinion des Séfarades.
Même dans ce cas de nombreux décisionnaires contemporains (Rav Sternbukh me l’a dit à l’oral et de nombreux l’ont écrit) stipulent que puisqu’aujourd’hui telle est la coutume de faire du pain qui sert en tant que repas (et pas en tant que dessert) de cette façon, la Brakha reste Hamotsi.
Dans le cas où l’on vient fixer son repas sur un pain Mézonot, l’opinion de la plupart des décisionnaires Séfarades est que tant que l’on ne mange pas une quantité de 216 grammes (4 Bétsim), on récite Mézonot.
Les Achkénazes à ce sujet sont d’opinion que même si on en mange une petite quantité dès lors que c’est lors d’un repas, tout ce que l’on consomme durant ce repas s’associe à cela et l’on considère que la Brakha sera Hamotsi.
Kol touv !