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Frapper des mains dans une synagogue Tunisienne
Je fréquente une synagogue dite Tunisienne, depuis quelques mois, certaines parties des prières chantées sont accopagnées d'applaudissements, de paumes frappant sur les tables, je n'ai rien contre, lorsque je vais dans une synagogue dont c'est le Minag mais j'avais toujours reçu comme enseignements que c'était interdit chez les sépharades.
QU'en penser
Chalom Ouvrakha !
Vous avez effectivement raison que le Choul’han Aroukh interdit d’applaudir pour accompagner des chants ou de tapoter sur la table lorsque l’on chante.
Voici ce que stipule le Choul’han Aroukh (chap. 339 § 3) : « On ne frappe pas des mains, ni on ne frappe avec els mains sur les gambes, ni on ne danse. Ceci est une disposition prise par nos Sages de peur qu’on en vienne à fabriquer ou à réparer un instrument de musique. Même de tapoter avec le doigt sur le sol ou sur une planche de bois, ou de claquer des doigts comme le font les chanteurs, etc. est interdit. Ceci étant de frapper des mains de façon inhabituelle est autorisé ».
Le Rama quant à lui, et telle est la coutume Achkénaze est d’autoriser de frapper des mains du fait que de nos jours les gens ne fabriquent pas des instruments de musique à la maison.
Les décisionnaires rapportent que le jour de Sim’hat Torah ces choses sont autorisées en l’honneur de la Torah.
En conclusion, les Séfaradim interdisent le Chabbat ou Yom Tov excepté Sim’hat Torah de frapper des mains etc. de façon ordinaire et ce n’est que de façon inhabituelle que ce ci est autorisé, par exemple si on frappe l’arrière de la main dans l’avant de l’autre main etc.
Ceci étant si vous voyez des gens ne pas faire attention à cela, ceci dépend.
Ceux dont vous savez qu’ils vous écouteront, essayez de leur faire savoir. Ceux dont vous pensez qu’ils ne vous écouteront pas, mieux vaut-il ne rien leur dire. En effet : « Mieux vaut-il que ces gens le fassent par inadvertance que de sciemment », ainsi que l’écrit le Rama (ibid.).
En ce qui est de tapoter sur la table de façon inhabituelle, par exemple en tapotant avec l’arrière de la main, les décisionnaires ne se sont pas explicitement prononcés à ce sujet, ainsi que l’affirme le Chalmé Yéhonatan (page 319), toutefois il semble que ce soit autorisé au même titre que c’est autorisé d’applaudir de façon inhabituelle. J’ai vu que c’est dans ce même sens que va le Chalmé Yéhonatan.
Béhatsla’ha !