Bonjour Rav est-il possible d'aller à la synagogue en fauteuil roulant? Si oui qu'elle sont les conditions?
N'y a t il pas un problème vis a vis des gens qui verront mon mari? merci beaucoup
Chalom Ouvrakha !
Vous posez une très bonne question, je vais essayer de vous y répondre de façon succincte et satisfaisante.
Le Choul’han Aroukh (Ora’h ‘Haïm chap. 301 § 17) traite du cas d’une personne qui ne peut se déplacer sans sa canne. Il affirme qu’une telle personne a le droit de sortir Chabbat dans le domaine public avec celle-ci du fait que pour une telle personne la canne ou les béquilles ne sont pas considérées comme une charge mais au contraire comme « leur chaussure ». En revanche, si cette personne est apte à se déplacer sans celles-ci, il lui sera interdit de sortir avec.
Donc la première chose à définir est la suivante : votre mari est-il capable de se déplacer sans son fauteuil-roulant, celui-ci ne venant que pour faciliter la tâche ? Ou est-il incapable de se déplacer sans fauteuil roulant ? Si votre réponse est qu’il ne peut se déplacer du tout sans celui-ci il lui sera autorisé de se déplacer Chabbat avec.
Les décisionnaires (Or Letsion tome 2 page 201 § 5, Iguerot Moché (Ora’h ‘Haïm tome 4 chap. 90), Chmirat Chabbat Kéhilkhéta tome 1 page 477 § 27) exigent par contre que ce soit lui-même qui déplace le fauteuil avec ses propres mains, et pas une tierce personne. En effet pour la personne même le fauteil-roulant est considéré comme étant ses chaussures, mais pour uen autre personne ce fauteuil roulant avec la personne s’y trouvant c’est comme une charge, ou pour reprendre l’exemple des chaussures c’est comme si vous portiez les chaussures d’une autre personne dans le domaine public, c’est évidemment interdit.
Le Rav Feinstein dit que pour les trottoirs etc. vous pouvez soulever le fauteuil vu qu’il s’agit d’une distance inférieure à 4 coudées (environ 2 mètres).
Par contre, votre mari veillera à ne rien porter ni sur lui, ni dans ses poches, ni sur le fauteuil roulant excepté évidemment le fauteuil roulant lui-même, le coussin sur lequel il s’assoit inclut !
Béhatsla’ha !