Euros hakodesh?

Chalom Ouvrah'a!

La Halah'a concernant l'interdiction de vendre un Sefer Torah concerne principalement un Sefer Torah qui a été acheté pour la collectivité.

Lorsqu'il s'agit d'un Sefer Torah appartenant à un particulier il existe une discussion quant à savoir si ce problème existe aussi ou non. 

Le Choulh'an Arouh' au chapitre 153 paragraphe 10 rapporte deux opinions à ce sujet.

En pratique si on considère que ceci est interdit, ainsi que semble être l'opinion du Choulh'an Arouh' on a le droit de le vendre que pour utiliser cet argent pour acheter un autre objet de Kédoucha dont la sainteté est supérieure.

Ou encore, pour se servir de l'argent pour aider une jeune fille dans une grande nécessité à se marier, ou encore pour étudier soi même la Torah lorsque sans cet argent nous n'aurions pas pu.

Je tiens tout de même à préciser un point important.

De nombreux grands Décisionnaires tels que le Taz, le Eliaou Rabba, le Magen Avraham, le H'idda etc. disent que lorsqu'il ne s'agit pas d'un vrai Sefer Torah à proprement parlé mais de livres de Torah tels que vos Mikraot Gédolot etc. si celui ci appartient à un particulier, il n'y a pas d'interdiction de le vendre bien qu'on compte en faire ensuite faire avec cet argent des utilisations profanes. L'une des raisons que mentionne le Taz est que généralement lorsqu'une personne achète un livre de Torah c'est dans l'intention (explicite ou implicite) de pouvoir ensuite le vendre s'il le souhaite.

Le H'idda va dans ce sens sauf qu'il écrit que ce n'est pas la meilleure chose à faire.

En pratique vous avez largement sur qui vous reposer si vous décidez de faire de cet argent une utilisation profane. Si vous souhaitez mieux faire, servez vous en pour acheter d'autres livres de Kodech, de préférence de sainteté supérieure tels que des H'oumachim etc. ou encore pour les deux autres nécessités que j'ai mentionné plus haut.

Kol touv!