Etre heureux ou ne pas l'être, telle est la question!
La joie : accessoire ou besoin vital?
Rav Ezriel Tauber dans son livre 'Pirkei Mahchava'' sur la nature profonde du juif explique à quel point la joie n'est pas une petite touche finale pour embellir la vie.
Sans joie, on ne peut servir Hachem même si l'on accomplit toute la Torah dans les moindres détails.
Rachi souligne à propos du verset de Kohelet 8, 15 :
''Aussi ai-je prôné la joie, puisque rien n'est bon pour l'homme sous le soleil comme de manger, de boire et de se réjouir; c'est là ce qui lui demeure fidèle au milieu de ses peines, tout le long de la vie que Dieu lui a octroyée sous le soleil.''
Rachi : ''Qu'il soit heureux et qu'il se réjouisse. Celui qui ne se réjouit pas de son sort, court après l'argent et en arrive à fauter par le vol, la corruption. Celui qui n'est pas satisfait de sa femme finira par entretenir des pensées sur la femme de son prochain''
Etre heureux de son sort est donc LA CONDITION SINEQUA NON pour servir Hachem.
Remédier à la cause des souffrances
Hachem nous dévoile clairement dans la paracha de ki tavo quelles sont les causes des souffrances, des malédictions, de l'exil et de la destruction : ''parce que tu n'as pas servi Hachem dans la joie… ''. Certes tu as servi Hachem mais il manquait un élément indispensable : la joie.
Ainsi, notre seule façon de réparer : c'est d'apprendre à retrouver cette joie.
Quelles sont les difficultés de notre génération?
Notre génération est marquée par le manque d'enthousiasme dans nos actions, dans notre vie. Bien souvent, le sentiment de satisfaction survient de manière très fugace et disparait aussi rapidement qu'il est apparu dans une course toujours effrénée après un objectif et puis un autre. On court souvent après ce que l'on n'a pas et lorsque l'on n'obtient pas gain de cause, c'est le sentiment d'échec, de frustration assurée suivie de la tristesse qui en découle.
L'Homme, qui accomplit la Torah sans joie, va manquer de patience, haïr, jalouser, avoir un regard étroit, se mettre en colère, entretenir des relations tendues avec les autres, être inquiet et poursuivre constamment un statut social. Il sera dans l'impossibilité de transmettre les vrais messages à ses enfants et inspirer une atmosphère de sérénité dans son foyer, affronter les épreuves et soucis de la vie.
Comment relever le défi?
Tout le monde recherche la joie mais comment se réjouir alors qu'il ya tant d'épreuves? Quand le découvert à la banque se creuse, quand des problèmes de santé surviennent has vechalom, quand les relations humaines sont tendues. ..
Peut-on être heureux en tout point de vue, à tout moment, dans chaque situation?
Hachem ne veut pas nous assigner une mission impossible, s'il nous demande d'être heureux force est donc de constater que nous pouvons acquérir une joie inconditionnelle qui ne dépende d'aucun facteur extérieur : réussite matérielle ou même spirituelle, mariage, argent, beauté et acquisitions en tout genre (voiture et appareils derniers cris par exemple…)
Mais au fait… qu'est ce que la joie?
On fait très souvent dépendre le sentiment de joie d'une réussite. Pour résumer, l'axiome de base est :
Je réussis, donc… je suis heureux
Je ne réussis pas, je ressens de la colère, de la déception, de la frustration, de la tristesse…. Donc je ne suis pas heureux.
C'est ce qui s'appelle une joie qui dépend de quelque chose. Lorsque la chose disparait, la joie disparait.
Le meilleur pour la fin…
Rav Tauber explique que la joie provient d'un sentiment d'amour, ET OUI….
Quand je fais quelque chose que j'aime, je ressens de la joie.
Comment aimer? Aimer Hachem, aimer l'autre mais surtout… s'aimer soi-même.
Le point de départ de l'amour part de soi. Rav Tauber place même l'amour de soi, en tête. Il donne l'image du triangle dont le sommet est l'amour de soi duquel découle l'amour d'Hachem et l'amour de l'autre, quel hidouch!!!!!
Aussi surprenant que ça n'y paraisse, Rav Tauber affirme que la plupart des gens ne s'aiment pas! Bien triste réalité, n'est ce pas!!!
L'amour nait en fait d'une connaissance
Aimer requiert de connaitre, d'apprendre.
Plus je vais connaitre Hachem, plus je vais l'aimer. C'est le sens du commandement '' Tu aimeras ton D… de tout ton cœur, de toute ton âme et de tous tes moyens''. Hachem nous demande non pas de ressentir mais d'apprendre à connaitre Ses voies.
Un musicien aime jouer parce qu'il sait jouer, un étudiant en Tora se passionnera d'étude parce qu'il a appris à étudier. Un commerçant aimera user de ses talents pour convaincre parce qu'il aura appris à connaitre les techniques de vente.
Par conséquent, si je veux parvenir à m'aimer, je dois apprendre à découvrir qui je suis, à mieux me connaitre
Non pas à connaitre quelles sont mes actions, ni mon statut social, ni ma carte de visite professionnelle, ni à quel point je réussis…. Rien de tout ça.
C'est apprendre à connaitre ma nature profonde, NETTE sans toutes les actions que je fais.
C'est une acquisition, ça demande de passer du temps avec soi, ne pas s'oublier soi-même dans la course après le temps, la réussite sociale ou dans le meilleur des cas la course aux mitsvot.
Apprendre à se connaitre demande à s'arrêter pour mettre en lumière tous les trésors que l'on recèle à l'intérieur de soi : Cette nechama qu'Hachem nous a donnée et qui fait de chacun d'entre nous quelqu'un d'unique, comme il n'en n'a jamais existé depuis Adam Harichone, le premier Homme de l'Histoire… jusqu'à la fin des temps.
Apprendre à s'aimer c'est apprendre à découvrir les points positifs de notre personnalité. Chaque juif est un diamant et chacun de ses traits de caractère est une facette de ce diamant.
En découvrant un point positif, je fais briller la facette qui lui correspond.
Chaque juif est, si l'on peut dire, une pièce d'un puzzle qui constitue le monde. S'il manque, ne serait-ce qu'une seule pièce du puzzle, le tableau du monde ne peut être construit. Chacun a sa place à part entière. Personne ne peut le déloger de sa place, personne ne peut le remplacer. Hachem a créé chaque juif avec des composantes bien spécifiques.
Si je connais ces composantes, je pourrai les utiliser de façon adaptée.
Imaginons un homme qui a rendu l'âme il ya une cinquantaine d'année et qui ressusciterait aujourd'hui. Si on lui explique qu'un téléphone portable, qui n'est relié à rien, lui permettrait de joindre quelqu'un à l'autre bout de la planète, ça l'éclairerait sur l'utilité et la fonctionnalité d'un tel appareil.
Chaque personne a plusieurs points positifs uniques qu'elle se doit de découvrir. Même si chacun de ses traits de caractère paraissent communs, il ya toujours une façon différente et spécifique de l'exprimer.
Prenons l'exemple de quelqu'un de sensible :
ON peut être sensible à ne pas blesser son prochain,
Ou être sensible à remarquer la présence de l'autre et lui donner du poids,
Ou être sensible à ne pas le faire attendre et le respecter
Ainsi, une même qualité peut se subdiviser en des milliers de façons de l'exprimer.
Très souvent, l'Homme ressent une douleur parce qu'il pense qu'il n'a pas sa place dans la société. Il va alors l'exprimer parfois de manière violente par la colère en démontrant sa puissance face à l'autre pour ''regagner'' sa place, sans laquelle il se sent inexistant. Connaitre sa place lui redonne le droit à l'existence et donc lui donne accès à la joie.
Toute personne a besoin de sentir qu'elle existe, que son existence a de l'importance, qu'Hachem veut qu'elle existe et qu'Il l'aime et veut maintenir son existence, qu'elle est unique et peut éclairer le monde par sa présence.
On dit plusieurs fois par jour dans la bénédiction de acher yatsar, en sortant des toilettes :
'' il est su et connu devant Ton trône de gloire, KISSE KEVODEKHA, que si l'un de nos orifices en venait à s'ouvrir ou à se fermer, on ne pourrait subsister, ne fut-ce qu'un seul instant''. En fait, cette bénédiction nous montre à quel point Hachem désire notre vie, puisque si l'on peut dire, notre système digestif, notre corps dans son intégralité parait devant le trône de gloire où les anges se tiennent avec une crainte révérencielle. Il importe à Hakadosh Baroukh Hou que notre système digestif fonctionne bien, que nous puissions retirer les déchets de notre corps, que nous puissions respirer à chaque instant.
Alors voila, pour résumer :
LA JOIE C'EST UNE CHASSE AUX TRESORS DANS LES RECOINS DE NOTRE NECHAMA
Et là pas de compétition, puisque chacun est unique,
Il n'y a que des gagnants!!!!
Pas besoin de déposer un brevet, ni de droits d'auteur car chacun est inimitable et chacun a sa place d'honneur dans le royaume d'Hachem
Chana tova oumetouka lekoulam
Ktiva vehatima tova!
Que ce soit une année de belles découvertes sur soi, d'amour et de techouva dans la joie….
Dvar Torah rédigé par Rivka Brami élève du Rav Cohen-Arazi
לאריכות ימים וחיים טובים של אבי ומורי יעקב שייחי בן חנה ז''ל
לרפואה שלמה
סילבי חנה שתחיי בת אימי מורתי ג'קלין ז''ל
לעלוי נשמת של :
אימי מורתי ג'קלין ז''ל בת מיחה ז''ל נלב''ע כ''א אלול התשע''ג ת.נ.צ.ב.ה
אחי יצחק ז''ל בן ג'קלין ז''ל, ואחי רפאל חי ז''ל בן ג'קלין ז''ל
יצחק גגו ז''ל בן אסתר ז''ל וחנה נינט ז''ל בת אסתר ז''ל
אהרון ז''ל בן קואייקה ז''ל ומיחה ז''ל בת קוקה ז''ל
אדמונד צמח ז''ל בן חנה נינט ז''ל
מיכאל יצחק ז''ל בן מימי רחל שתחיי
ג'ילברט ז''ל בן איבון חנה ז''ל
מרקו ז''ל בן רוזט שושנה שתחיי
רוג'י ז''ל בן דייזי עטו ז''ל
בתיה ז''ל בת דייזי עטו ז''ל
דייזי עטו ז''ל בת מיחה ז''ל
קולט ז''ל בת מיחה ז''ל
קוקו פרדג'י ז''ל בת מיחה ז''ל
בנימין ז''ל בת מיחה ז''ל