Bonjour,
Evoluant dans le milieu haredi depuis notre alya , il y'a de cela quelques années, j'aimerais votre avis sur la situation que je décris et que vous connaissez. Mes enfants sont encore en bas age, mais je me pose des questions pour plus tard sdv Ce que je constate dans le milieu haredi, est qu'un enfant qui fait des études est souvent considéré comme raté. Pour ma part je ne pense pas, nos textes font référence au fait qu'un père doit apprendre un métier à son fils, que la baal bayit est parfois préférable au torato oumanouto et notre histoire montre que meme aux périodes les plus sombres les tanaim ou amoraim ou rishonim n'ont jamais dit que la solution soit que tout le monde rentre au collel à durée indeterminée. Un proche du rav Steinamn disait il y'a quelques années que la horaa du hazon ish de torato oumanouto pour tout le monde, était horaat shaa, le temps de reconstruire le monde de la tora d'après guerre et qu'aujourd'hui la question de perpetuer cette politique doit se poser; Il ne me semble pas que le "tout collel" soit recommandé par les gdolim sefarades (rav Mazouz etc) J'entends également, au sujet des filles, qu'une fille qui aurait un diplome reconnu d'une institution universitaire religieuse (séparation fille - garcons), mais non tamponnée haredite, n'est pas recevable dans le monde haredi alors qu'une fille qui a un diplome non reconnu mais d'une institution haredite est recevable, bref j'avoue que je me perds un peu dans tout cela. Je pense que je souhaite que mes garçons travaillent au moins partiellement à l'age adulte, et que mes filles aient un vrai diplome, cependant je ne connais pas d'écoles ou institutions qui permettent ce cursus pour des enfants dont les parents souhaitent un cadre orthodoxe. Dans tout cela , les séfarades vont dans les yeshivot ahskenazes parceque le chidouh (avec une sefaradite...) sera meilleur s'il sort d"une yeshiva ashkénaze; Les enfants comptent sur leurs parents pour payer leur appartement tout ou partie etc... Les gdolei hador ashkenazes semblent proner le collel pour tous, les sefarades un peu moins si je comprends bien, et j'aimerais en fait avoir votre avis sur la question et sur les éventuelles institutions que vous connaissez, qui vont dans le sens que j'ai décris, orthodoxe + diplome reconnu, et votre avis sur les points évoqués Je pense que cette question est un peu celle de tous les francais qui intègrent (souvent au prix de concessions importantes) le milieu orthodoxe en Israel. Merci beaucoup Chabat chalom
Bonjour,
Chalom Ouvrakha !
Evoluant dans le milieu haredi depuis notre alya , il y'a de cela quelques années, j'aimerais votre avis sur la situation que je décris et que vous connaissez.
Mes enfants sont encore en bas age, mais je me pose des questions pour plus tard sdv
Ce que je constate dans le milieu haredi, est qu'un enfant qui fait des études est souvent considéré comme raté.
Je ne pense pas que parce qu'il fait des études il est considéré comme raté. C'est plutôt l'inverse. Aux yeux de 'Harédi moyen, ce n'est qu'un raté qui au lieu de s'adonner à fond à l'étude de la Torah, va s'adonner à d'autres études.
Pour ma part je ne pense pas
Je comprend tout à fait que vous puissiez être en désaccord c'est votre droit.
Mais puisque vous souhaitez mon avis, je vais tenter de vous le donner.
nos textes font référence au fait qu'un père doit apprendre un métier à son fils,
Le but du métier est que l'enfant puisse ensuite se débrouiller au niveau de la Parnassa. Or, une personne qui s'adonne à fond dans l'étude de la Torah, nos Maîtres nous donnent la certitude que cette personne D. l'aidera à obtenir son pain et qu'elle ne manquera de rien.
que la baal bayit est parfois préférable au torato oumanouto
J'aimerai bien une référence à cette phrase, parce que je n'en connais pas une seule.
et notre histoire montre que meme aux périodes les plus sombres les tanaim ou amoraim ou rishonim n'ont jamais dit que la solution soit que tout le monde rentre au collel à durée indeterminée.
A ces périodes là non, mais les grands de la génération passée l'ont affirmé. C'est eux que nous devons écouter plus que les Tanaïm puisqu'ils ne vivent plus à notre époque.
Un proche du rav Steinamn disait il y'a quelques années que la horaa du hazon ish de torato oumanouto pour tout le monde, était horaat shaa, le temps de reconstruire le monde de la tora d'après guerre et qu'aujourd'hui la question de perpetuer cette politique doit se poser;
Sauf preuve du contraire, le Rav Steinman Chlita recommande lui même à tous les étudiants en Yéchiva capables d'étudier de s'adonner à fond à l'étude. Il passe son temps à le dire et le redire. Donc je ne sais pas exactement ce que ce proche à voulu dire.
Il ne me semble pas que le "tout collel" soit recommandé par les gdolim sefarades (rav Mazouz etc)
Si les Gdolim Séfarades c'est Rav Mazouz Chlita, je ne connais pas sa politique à ce sujet, mais je crois pas du tout qu'il s'oppose à cela.
Si vous acceptez de rentrer dans l'équipe des Gdolim Séfarades, le Rav Ovadia Yossef zatsal, le Rav Ben Tsion Abba Chaoul zatsal, le Rav Chalom Cohen, le Rav Moché Tsadka, le Rav Baadani etc. il est évident qu'ils sont pour le Collel à plein temps.
J'entends également, au sujet des filles, qu'une fille qui aurait un diplome reconnu d'une institution universitaire religieuse (séparation fille - garcons), mais non tamponnée haredite, n'est pas recevable dans le monde haredi alors qu'une fille qui a un diplome non reconnu mais d'une institution haredite est recevable, bref j'avoue que je me perds un peu dans tout cela.
Le problème de toutes ces Midrachot et Mikhlalot même dites 'Harédiot, c'est que les filles s'abîment souvent là bas. On elur autorise souvent de s'habiller comme elles le souhaitent, d'avoir un téléphone avec Internet et faire ce qu'elles veulent etc. et du coup, la réalité est que ces filles s'abîment.
C'est pourquoi les Gdolim sont contre ces Michlalot même 'Harédiot.
Je pense que je souhaite que mes garçons travaillent au moins partiellement à l'age adulte,
Je comprend votre position. Mais je suis certain que si vous saviez l'importance de l'étude de la Torah, le mérite que c'est d'être un Tamid 'Hakham, le mérite de chaque mot de Torah étudié etc. votre souhait serait complètement différent.
Vous imploreriez D. dans chacune de vos téfilot qu'il vous donne le mérite d'avoir un fils Talmid 'Hakhaml et d'avoir des gendres Tamidé 'Hakhamim.
Pourquoi souhaiter pour vos enfants du " a posteriori ". Souhaitez plutôt qu'ils soient des Talmidé 'Hakhamim, et qu'ils soient heuerx et fiers de l'être et qu'ils aient leur Parnassa sans avoir besoin de passer des heures à travailler, à entrer dans les dangers inhérents au monde du travail (garçons-filles, aspiration à amonceler de l'argent etc. etc.).
et que mes filles aient un vrai diplome,
Béézrat Hachem !
cependant je ne connais pas d'écoles ou institutions qui permettent ce cursus pour des enfants dont les parents souhaitent un cadre orthodoxe.
Si il y en a. Makon Daat, tout type de Mikhlalot 'Harédiot. Ce n'est peut être pas conseillé par tous les Gdolim, mais c'est toujours mieux que d'autres institutions.
Dans tout cela , les séfarades vont dans les yeshivot ahskenazes parceque le chidouh (avec une sefaradite...) sera meilleur s'il sort d"une yeshiva ashkénaze;
Ce n'est pas vrai. Ils vont (pour ceux qui y vont) parce que le niveau est souvent meilleur.
Les enfants comptent sur leurs parents pour payer leur appartement tout ou partie etc...
C'est souvent vrai. Et c'est souvent avec plaisir et conviction que les parents acceptent.
Dans beaucoup de cas c'est faux et les enfants se débrouillent à peu près " tous seuls "; je veux dire avec l'aide de D.
Les gdolei hador ashkenazes semblent proner le collel pour tous,
Non pas pour tous, mais pour tous ceux qui souhaitent s'adonner à fond dans l'étude de la Torah.
les sefarades un peu moins si je comprends bien,
Je ne pense pas du tout !
et j'aimerais en fait avoir votre avis sur la question et sur les éventuelles institutions que vous connaissez, qui vont dans le sens que j'ai décris, orthodoxe + diplome reconnu, et votre avis sur les points évoqués
Je pense que cette question est un peu celle de tous les francais qui intègrent (souvent au prix de concessions importantes) le milieu orthodoxe en Israel.
Pour en revenir à ce que vous souhaitez. J'ai souvant eu de longues discussions avec des parents de votre " genre " qui se demandaient où envoyer leurs enfants.
J'ai pris le temps de leur parler et ai dans la plupart des cas Baroukh Hachem réussi à les convaincre. J'en suis hyper heureux parce que je sais que j'ai raison.
En deux mots :
L'argument "Je veux laisser à mes enfants le choix lorsqu'ils seront grands de pouvoir choisir entre Torah et un métier" et tous types d'autres arguments de ce genre, je ne suis pas d'accord avec tout cela et je pourrai vous l'expliquer au téléphone, en direct ou à l'occasion sur le site.
Béhatsla'ha Rabba et bravo d'oser poser vos questions et de ne pas prendre des décisions sur des points tellement cruciaux sans prendre conseil avant !
Merci beaucoup Chabat chalom
Shalom Rav, Il y a la fameuse sougia dans Berakhot 35b ou l'on nous parle de la makhloket entre R. Ishmael et R. Shimon Bar Yo'haï au sujet du passouk "Veassafta deganékha". Il me semble que la conclusion de cette makhloket enoncée par Abayé soit "Arbe assou keRabbi Ishmael vealta beyadan, keRabbi Shimon ben Yo'haï velo alta beyadan".
Cette discussion existe depuis tres longtemps dans le 'Am Israel. Pour ce qui est du kollel dans les milieux sépharades (Afrique du Nord) ce n'était pas vraiment la norme en Afrique du Nord.
Puis comme le dit Nahman, il y a l'obligation pour un père d'apprendre un métier à son fils (Kiddushin 82 a/b), on voit bien la bas, que l'étude de la torah "s'oppose" à l'étude de la torah à temps plein.
Merci pour le temps que vous nous consacrez. Joël
Shalom Rav,
Chalom Ouvrakha !
Il y a la fameuse sougia dans Berakhot 35b ou l'on nous parle de la makhloket entre R. Ishmael et R. Shimon Bar Yo'haï au sujet du passouk " Veassafta deganékha ".
Oui c'est un classique cette Souguiya, vous avez raison !
Il me semble que la conclusion de cette makhloket enoncée par Abayé soit " Arbe assou keRabbi Ishmael vealta beyadan, keRabbi Shimon ben Yo'haï velo alta beyadan ".
Oui bien sûr, mais les conditions d'avant et celles actuelles sont largement différentes à tous les niveaux.
Avant, une personne qui ne travaillait pas ne s'en sortait pas parce qu'il fallait payer même pour étudier la Torah ! Aujourd'hui on est payé lorsqu'on étudie la Torah.
Avant les femmes ne travaillaient pas, aujourd'hui, si. Et pas uniquement chez les 'Harédim, même chez les Goyim les femmes travaillent et assurent une certaine Parnassa.
Avant on pouvait travailler dans des conditions Cacher, aujourd'hui les épreuves spirituelles qui guettent celui qui travaille sont géantes, il suffit d'en être un tout petit peu informé pour le savoir.
Avant les personnes savaient travailler tout en étant à fond dans leur étude. Aujourd'hui qui sont les vrais Talmidé 'Hakhamim d'envergure qui le sont devenus en travaillant à temps plein voir même à mi-temps ? Nos cerveaux sont beaucoup plus limités, notre amour de la Torah beaucoup moins grand etc. etc.
Cette discussion existe depuis tres longtemps dans le 'Am Israel.
C'est vrai !
Pour ce qui est du kollel dans les milieux sépharades (Afrique du Nord) ce n'était pas vraiment la norme en Afrique du Nord.
D'accord. Mais ce n'était pas la coutume non plus dans les contrées Achkénazes avant que ceci ne le devienne. Donc je ne pense pas que l'on puisse amener une preuve à cela du fait qu'il y a 200 ans en Afrique du Nord telle n'était pas la coutume.
Au passage l'un des élèves très attaché au Rav Mazouz Chlita m'a aujourd'hui dit qu'il en pense pas du tout que le Rav Mazouz ne soit pas pour le Kollel bien au contraire !
Puis comme le dit Nahman, il y a l'obligation pour un père d'apprendre un métier à son fils (Kiddushin 82 a/b), on voit bien la bas, que l'étude de la torah " s'oppose " à l'étude de la torah à temps plein.
Je suis d'accord !
Au passage vous connaissez aujourd'hui beaucoup de gens qui accomplissent cette Guémara là qui n'affirme pas simplement qu'il faut enseigner à son fils mais qu'il faut lui enseigner un métier " Nékya Vakala " (propre et facile), et ceci puisque de toute façon " l'argent ne provient pas du métier mais de D. et il faut donc prier pour avoir une bonne Parnassa ".
De plus qui vous a dit que cette phrase a été tranchée dans la Halakha plus que l'opinion de Rabbi Néhoray qui dit (Kiddouchin page 82 b) " Je laisse tomber tous les métiers du monde et n'enseigen à min fils que la Torah !".
Merci pour le temps que vous nous consacrez.
Avec plaisir !
Kol touv !
Shalom Rav, Ce débat est vraiment passionnant. Vous dites que "avant on pouvait travailler dans des conditions Cacher". je ne suis pas si sur de cela. On voit dans la guemara Berakhot 16a que les ouvriers pouvaient faire kiriat shéma dans un arbre ou sur un mur. Ce qui montre que les conditions de travail n'étaient pas si faciles que ça pour les ouvriers vis a vis de la pratique religieuse. Aujourd'hui ce n'est pas le cas (en Israel au moins), il est facile de pouvoir faire sa tefila avant d'aller travailler ou de la faire pendant un temps de pause. D'autre part, au sujet de la guemara kiddouchin 82, on voit dans Erouvin 13b que R. Nehoray c'est Rabbi Meïr. On a donc une contradiction entre R. Meîr et R. Nehoray (R. Meir). L'un prônant l'apprentissage d'un métier, l'autre seulement la torah. Le Rav Rozenberg dans son cours de Daf Hayomi suggère une explication au nom du Ben Yehodaya : "il faut comprendre dans les mots de R. Nehoraï : tous les autres métiers. Un père doit apprendre à son fils un métier et il lui enseignera toute la torah." Je crois qu'on peut remplir des pages entières (ou meme des livres) sur ce sujet ... Merci pour le temps que vous nous consacrez, c'est un plaisir de débattre avec vous. Joël
Shalom Rav, Ce débat est vraiment passionnant.
C'est vrai !
Vous dite que "avant on pouvait travailler dans des conditions Cacher". je ne suis pas si sur de cela. On voit dans la guemara Berakhot 16a que les ouvriers pouvaient faire kiriat shéma dans un arbre ou sur un mur. Ce qui montre que les conditions de travail n'étaient pas si faciles que ça pour les ouvriers vis a vis de la pratique religieuse.
Ces Halakhot dont vous parlez étaient vraies même dans le cas où l'on travaillait pour un employeur juif religieux.
Ce scrupule provenait justement d'un souci de faire attention à l'interdit du vol.
Ce n'est qu'au moment où les employeurs ont commencé à être un peu moins pointilleux et un peu plus cool que la Halakha déjà à l'époque des Richonim a changé.
Mais vous pensez qu'à l'époque, dans les lieux de travail on était " obligé " d'avoir internet ? Vous pensez qu'à Bavel dans les champs etc. il y a avait la mixité impudique qu'il y a aujourd'hui dans tous les lieux de travail ? Même des plus religieux ?
Aujourd'hui ce n'est pas le cas (en Israel au moins), il est facile de pouvoir faire sa tefila avant d'aller travailler ou de la faire pendant un temps de pause.
Peut être au niveau de la Téfila !
D'autre part, au sujet de la guemara kiddouchin 82, on voit dans Erouvin 13b que R. Nehoray c'est Rabbi Meïr.
On a donc une contradiction entre R. Meîr et R. Nehoray (R. Meir).
L'un prônant l'apprentissage d'un métier, l'autre seulement la torah.
Le Rav Rozenberg dans son cours de Daf Hayomi suggère une explication au nom du Ben Yehodaya : " il faut comprendre dans les mots de R. Nehoraï : tous les autres métiers. Un père doit apprendre à son fils un métier et il lui enseignera toute la torah."
Très beau ! J'ai personnellement pensé dire qu'il est possible que lorsque Rabbi Méïr prône pour l'enseignement d'un métier facile et propre, il ne met pas l'accent sur le devoir d'enseigner un métier mais plutôt sur celui, dans le cas où l'on souhaite lui enseigner un métier faire en sorte qu'il soit facile et propre. Dans ce cas là, il n'y a plus d' contradiction. Parce que Rabbi Méir n'a jamais forcé à enseigner un métier il a juste demandé que le métier que l'on souhaite enseigner à nos enfants soit facile et propre si on souhaite lui apprendre un métier. Mais pour sa part Rabbi Méir préférait ne pas lui apprendre autre chose que la Torah.
Je crois qu'on peut remplir des pages entières (ou meme des livres) sur ce sujet...
Oui, comme sur tout autre sujet de notre Torah tellement infinie.
Merci pour le temps que vous nous consacrez, c'est un plaisir de débattre avec vous.
Merci.
Joël
Bonjour Rav, Je n'ai pas dit que le rav Mazouz est contre le collel, mais qu'il n'est pas pour un envoi systematique de tous au collel, c'est ce que je comprends de ses discours, sans qu'il l'ait dit explicitement donc cela n'engage que moi. Concernant les rabbanim sefarades que vous citez, ce que j'ai lu concernant leur opinion etait qu'ils sont pour des collels de halakha, qui apprennent un metier de more horaa ou dayan, pas pour etre a vie au collel, je n'ai pas de reference de l'un de ces Rav qui encouragerait le Kollel guemara, ou le kollel a vie sans devenir au moins enseignant, more horaa etc... Il n'y a pas de discussion sur le fait que l'etude est la valeur supreme, il n'en est pas moins que la guemara temoigne que sur 1000 qui rentrent etudier, une quantite infinitesimale sortira veritable talmid hakham. Des lors pourquoi un passage systematique yeshiva gdola- collel pour des personnes qui n'en sortiront rien de particulier. Faire un metier en CDI de l'etude de la tora, qui plus est dans de nombreux collel ou aucun examen ou controle ne teste les connaissances ? Pour ce qui est de baale batim- torato oumanouto -BERAKHOT 8A , au nom de Oula, celui qui travaille semble etre mieux ( il y'a certes des explications au sens allusif, mais le sens simple demeure) -la mishna de pirkei avot qui dit que tora sans melakha n'est pas recommande -le rambam particulierement piquant contre celui qui etudierait sur le compte du tsibour -le ben ish hai (je n'ai plus en tete la reference mais je peux la retrouver) et vraiment encore tout un tas de references qui se comptent par dizaines Enfin, vous parlez d'un "a posteriori", celui qui etudie serait soug A et les travailleurs soug B, je ne partage pas cette vision dutout, parceque du coup que fait-on de tous les illustres rabbanim des generations passees qui en ecrasante majorite ont travaille, etaient ils soug B? Que fait-on de hakhamin qui ont refuse envers et contre tout les subventions par le tsibour ? ( la liste est longue). Par ailleurs, cette politique de a posteriori fait que les enfants moins doues en tora des familles haredites redoutent de demander a ne pas aller au collel alors meme qu'ils sont sans motivation ou pas particulierement doues, et font le collel comme tout le monde, pour ne pas etre mis au ban de la societe. Ca c'est dans le bon cas. Malheureusement dans de nombreux cas ils passent a l'autre extreme, et vivant dans un quartier 100% haredi je constate que nombreuses sont les familles ou un enfant a devie , et ayant ete considere comme moins bien par sa famille, comme soug B il n'a d'autre choix que de renier ce systeme. Ne pas donner la legitimite a ces enfants d'aller travailler en restant bnei tora parceque toute leur vie ils ont redoute l'appelation soug B me semble bizarre. Itshak avinou qui avait un fils assassin et l'autre tsadik, a chasse de la maison le tsadik et garde l'assassin alors que l'inverse eut ete bien plus logique . Qu'a du penser yaakov, je suis yoseh ohalim et lui un fauteur et c'est moi qu'on renvoit. Ishak a semble t il toujours joue le jeu de mettre en valeur et encourager malgre toutes les circonstances son fils le plus faible..... sans lui dire qu'il etait un a posteriori. Une etude de la tora a plein temps par un avrekh de niveau moyen qui ne sortira aucun livre, n'apportera rien de particulier et veut juste etudier (en etant paye qui plus est) vaut mieux qu'un baal bayit orthdoxe qui travaille et etudie , qui nourrit sa famille comme stipule dans sa ketouba ? Ce dont je suis sur c'est qu'un etudiant brillant doit etre au kollel et soutenu par le tsibour mais la majorite des 1000 qui rentrent en yeshiva gdola peut etre pas. Ceux qui sont de vrais chercheurs en tora, doivent etre soutenus a fond. Il faut tout de meme noter que des rabbanim brillants ont refuse d'etre soutenus comme le Rav Guedalia Nadel. Ce qui est sur, c'est que les gdolim ashkenazes, plus que sefarades encouragent le kollel, et ayant emounat hakhamim je sais qu'ils ont raison mais si on ecoute les gens qui vont les voir ils ne disent pas a tous, quitte le travaille et va au kollel, ou envoie ton fils au kollel meme s'il est mediocre. Dans la realite leurs propos sont bcp plus nuances. Leur position pour le grand public est logique et comprehensible, encourager la tora a fond, mais je n'ai jamais entendu les gdolim parler d'un a posteriori pour ceux qui travaillent. Meme si les gdolim d'aujourd'hui encouragent ce systeme, il me semble qu'ils le font pour sauver la tora, et donc cela n'annule pas toutes les paroles de nos sages qui considerent le travail comme bien voire meilleur. Dire que aujourd'hui il FAUT ce systeme de kollel est une chose et c'est ce que disent les gdolim, mais dire que ceux qui ne le font pas sont soug B me semble 1/ une chose que les gdolim ne disent pas dutout mais plutot que le tsibour cultive pour une raison que j'ignore 2/ aller contre toutes les references qui disent l'inverse, et qui consacrent tora et melakha comme le modele souhaitable sauf pour les TALMIDEI HAKHAMIM d'exception ( et donc certainement pas la majorite de la yeshiva gdola...) Je crois que c'est le point le plus important -les sources disent que travailler et etudier est aussi bien voire mieux -la realite aujourd'hui evaluee par les gdolim est telle que l'on doit valider un systeme d'etude sans travail pour une grande partie du tsibour pour sauvegarder la tora -cela n'annule en rien le fait que la solution travail est la meilleure pour la majorite comme le disent nos sources, a l'exception des etres d'exception... ( comme cela l'a ete pendant 3000 ans) sauf qu'elle doit etre suspendue a present pour repondre au besoin ( provisoire ?) de l'epoque Et donc en aucun cas cela ne fait de celui qui travaille un soug B. Merci a vous
Bonjour Rav,
Chalom Ouvrakha !
Je n'ai pas dit que le rav Mazouz est contre le collel, mais qu'il n'est pas pour un envoi systematique de tous au collel, c'est ce que je comprends de ses discours, sans qu'il l'ait dit explicitement donc cela n'engage que moi.
Je ne pense qu'il y est un seul Rav qui soit pour l'envoi systématique au Collel. Si une personne n'est pas faite pour cela, ou du moins ne souhaite pas être faite pour cela, il n'y a aucun intérêt à la faire intégrer un Collel pour quelle soit malheureuse et qu'elle rende malheureuse tout son entourage.
Mais une personne qui se plait dans l'étude de la Torah, c'est certain que le Rav Mazouz lui conseillera de se plonger corps et âme dans l'étude de la Torah.
Concernant les rabbanim sefarades que vous citez, ce que j'ai lu concernant leur opinion etait qu'ils sont pour des collels de halakha, qui apprennent un metier de more horaa ou dayan,
Le mot métier m'est assez étranger lorsque l'on parle de Moré Horaa ou même de Dayan. Pour moi, le Rav Ovadia zatsal n'était pas un fonctionnaire, c'était un Tamid 'Hakham, et lorsqu'il répondait aux questions de Halakha ce n'était pas son métier.
Personnellement lorsque je répond aux questions de Halakha je ne conçois pas cela du tout comme étant un métier. D'ailleurs je n'ai jamais demandé un rond pour répondre aux questions de Halakha.
pas pour etre a vie au collel,
C'est autre chose ! Les Rabbanim séfarades (mais pas qu'eux) sont beaucoup pour le Zikouy Harabim ! Ils souhaitent à tout prix que l'on donne des cours et que l'on diffuse la Torah au plus grand nombre.
Ce n'est pas qu'ils sont contre l'étude à plein temps dans un Collel c'est qu'ils sont aussi pour le Zikouy Harabim.
Mais désolé de vous dire, les meilleurs images que j'ai d'un Avrekh (étudiant au Collel) c'est le Rav Elyachix zatsal qui jusqu'à ses 102 ans passait ses journées et une grande partie de ses nuits à étudier la Torah. Ni à enseigner, ni à répondre aux questions mais à étudier.
Rav Ovadia Yossef zatsal pareil, Rav 'Haïm Kanyevsky chlita, pareil etc. etc.
Je vais vous dire mieux, de nombreux Talmidé 'Hakhamim que je connais n'ont jamais quitté le Collel. Ils continuent à passer leurs journées au Collel et entre deux ils vont donner des cours etc.
je puis vous assurer, qu'encore cette fin d'année j'ai été obligé de refuser à plusieurs endroits où l'on m'a sollicité pour donner des cours l'année prochaine, pour ne pas trop empiéter sur ma vie au Collel (tous mes soirs étant déjà consacrés à l'enseignement et une partie de mes journées, je me suis fixé coûte que coûté de ne pas interrompre mon étude au Collel, parce que je suis persuadé que toute mon ascension spirituelle est très dépendante de cela.
je n'ai pas de reference de l'un de ces Rav qui encouragerait le Kollel guemara, ou le kollel a vie sans devenir au moins enseignant, more horaa etc...
Oui, pour ceux qui ne sont pas fait pour l'enseignement il n'y a aucun inconvénient à faire Collel à vie.
Il n'y a pas de discussion sur le fait que l'etude est la valeur supreme, il n'en est pas moins que la guemara temoigne que sur 1000 qui rentrent etudier, une quantite infinitesimale sortira veritable talmid hakham. Des lors pourquoi un passage systematique yeshiva gdola- collel pour des personnes qui n'en sortiront rien de particulier.
Ca veut dire quoi rien de particulier ? C'est évident qu'on a plus de chances de devenir Talmid 'Hakham en s'investissant 15 heures par jour dans l'étude que si on ne s'y investie que 2 heures 30 par jour.
De plus, qui a dit que la Mitsva ultime c'est de devenir un véritable Talmid 'Halkham ? La Mitsva c'est d'étudier la Torah, et de se travailler et de progresser et de se rapprocher de D. par le biais de cette Mitsva suprême !
Regardez combien de personne se tuent pour passer un concours de médecine qui finalement se soldera par un pourcentage minime de candidats qui seront sélectionnés. Et pourtant ? Celui qui souhaite devenir Talmid 'Hakham le deviendra.
De cette Guémara il ne faut pas apprendre que peu de personnes peuvent devenir Talmid 'Hakham, il faut au contraire apprendre que peu sont les personnes qui le souhaitent vraiment. Mais les personnes qui le souhaitent vraiment indéniablement que si D. veut elles le deviendront, ainsi que l'indiquent des textes explicites de 'Hazal, que la Torah n'est pas un héritage et toute personne qui souhaite l'acquérir peut venir se servir etc.
Faire un metier en CDI de l'etude de la tora, qui plus est dans de nombreux collel ou aucun examen ou controle ne teste les connaissances ?
Mais là est votre erreur ! La Torah n'est pas un métier ! Pourquoi faire des examens ? Vis à vis de qui ? Le véritable examen pour nous tous, c'est lorsqu'on arrivera en haut !
Ceux qui souhaitent passer des examens le peuvent, et si cela les motivent c'est bien ! Mais là n'est pas l'essentiel !
Pour ce qui est de baale batim- torato oumanouto -BERAKHOT 8A, au nom de Oula, celui qui travaille semble etre mieux ( il y'a certes des explications au sens allusif, mais le sens simple demeure)
On est obligé de comprendre cette Guémara pas à son premier sens comme je l'ai expliqué dans l'une des vidéos, parce que sinon cela ne veut strictement rien dire.
Cf. http://www.torahacademy.fr/gadol-hanehena-1
et http://www.torahacademy.fr/gadol-hanehena-2
Ce n'est pas envisageable que celui qui travaille soit plus grand que celui qui craint D.
D'autre part cette Guémara ne dit aps que le Yéré Chamaïm ne travaille pas.
On voit de cette Guémara qu'il y a un atout à vivre de ses efforts, mais on ne voit pas encore que c'est meilleur que d'étudier dans un Collel.
-la mishna de pirkei avot qui dit que tora sans melakha n'est pas recommande -le rambam particulierement piquant contre celui qui etudierait sur le compte du tsibour -le ben ish hai (je n'ai plus en tete la reference mais je peux la retrouver) et vraiment encore tout un tas de references qui se comptent par dizaines
Ces textes à nouveau ont été écrits dans les conjonctures d'avant où les femmes ne travaillaient pas et où il n'existait pas de concept de Collel etc.
Donc une personne qui ne travaille pas ne peut assurer la Parnassa et du coup elle finie par voler etc. etc. ou à dépendre du Tsibour etc.
Mais aujourd'hui la réalité à nettement changé !
Enfin, vous parlez d'un "a posteriori", celui qui etudie serait soug A et les travailleurs soug B, je ne partage pas cette vision du tout, parceque du coup que fait-on de tous les illustres rabbanim des generations passees qui en ecrasante majorite ont travaille, etaient ils soug B ?
Non 'Hass Véchalom ! Ils n'étaient pas soug B ? Ils sont nos références ! Je vous répète ne confondons pas les réalités d'avant et celles d'aujourd'hui !
Aujourd'hui aussi ce serait tellement idyllique que l'on puisse travailler quelques instants par jour pour obtenir une petite Parnassa et qu'on arrive ensuite à se plonger dans l'étude et que l'on puisse ainsi devenir des Talmidé 'Hakhamim de cette envergure.
Mais vous le voyez vous même qu'aujourd'hui malheureusement cela ne fonctionne plus ainsi.
Les gens (pour beaucoup d'entre eux) se lancent dans le monde du travail, ils abandonnent de plus en plus leur étude, deviennent de plus en plus attachés à l'argent et à toutes ces choses matérielles, ils abandonnent au fur et à mesure l'honneur de la Torah et des Talmidé 'Hakhamim. C'est le shéma général malheureusement bien qu'il y a Baroukh Hachem des exceptions à la règle !
Que fait-on de hakhamin qui ont refuse envers et contre tout les subventions par le tsibour ? ( la liste est longue).
Idem.
Par ailleurs, cette politique de a posteriori fait que les enfants moins doues en tora des familles haredites redoutent de demander a ne pas aller au collel alors meme qu'ils sont sans motivation ou pas particulierement doues, et font le collel comme tout le monde, pour ne pas etre mis au ban de la societe.
C'est vrai que c'est un problème. Mais je pense qu'aujourd'hui ce système s'est beaucoup amélioré et rares sont les personnes qui vont aller au Colle par simple pression sociale.
Ces personnes au caractère fragile ne réussiront dans aucun cadre malheureusement parce qu'elles manquent vraiment d'assurance !
Mais que faire ? Je ne sais pas si c'est une politique... En tout état de cause si votre question est de savoir comment révolutionner le monde 'Harédi et le changer, je n'ai aucune réponse ! Si votre question concerne vous et vos enfants comme j'ai pu le comprendre il vous faut prendre le positif de cette " politique " et délaisser l'aspect négatif. Dans tout milieu il y ades points positifs et le revers de la médaille !
Ca c'est dans le bon cas. Malheureusement dans de nombreux cas ils passent a l'autre extreme, et vivant dans un quartier 100% haredi je constate que nombreuses sont les familles ou un enfant a devie , et ayant ete considere comme moins bien par sa famille, comme soug B il n'a d'autre choix que de renier ce systeme.
Ne pas donner la legitimite a ces enfants d'aller travailler en restant bnei tora parceque toute leur vie ils ont redoute l'appelation soug B me semble bizarre.
C'est vrai ! Mais les parents idiots doivent assumer les responsabilités de leur idiotie ! Ce n'est pas parce que certains parents n'ont pas su faire la part des choses, et ont étouffés leurs enfants dans leur mode de pensée que cela renie tout l'édifice !
Itshak avinou qui avait un fils assassin et l'autre tsadik, a chasse de la maison le tsadik et garde l'assassin alors que l'inverse eut ete bien plus logique . Qu'a du penser yaakov, je suis yoseh ohalim et lui un fauteur et c'est moi qu'on renvoit.
Ishak a semble t il toujours joue le jeu de mettre en valeur et encourager malgre toutes les circonstances son fils le plus faible..... sans lui dire qu'il etait un a posteriori.
Où avez vu que Yaakov a été chassé de chez son père ?
Une etude de la tora a plein temps par un avrekh de niveau moyen qui ne sortira aucun livre, n'apportera rien de particulier et veut juste etudier (en etant paye qui plus est) vaut mieux qu'un baal bayit orthdoxe qui travaille et etudie , qui nourrit sa famille comme stipule dans sa ketouba ?
Dans la réalité d'aujourd'hui c'est probable que oui. Mais je ne suis pas D. ni son comptable ! Or tout dépend tellement de l'état d'esprit dans lequel on fait ce que l'on fait, du Léchém Chamaïm etc. que c'est impossible de répondre à cette question !
Si vous me demandez ce qui vaut le plus le coup pour vous dans votre situation, je peux réfléchir avec vous et tenter de vous répondre.
mais pourquoi mettez vous en doute les capacités de votre fils à pouvoir sortir des livres et à pouvoir donner des cours etc. S'il s'investit à fond dans sa Torah je n'ai aucun doute qu'il réussira même s'il n'est pas doué, et même s'il n'est pas doté d'une mémoire particulière !
Ce dont je suis sur c'est qu'un etudiant brillant doit etre au kollel et soutenu par le tsibour
C'est certain. Le Choul'han Aroukh Harav dans les lois du Talmoud Torah l'écrit explicitement !
mais la majorite des 1000 qui rentrent en yeshiva gdola peut etre pas.
Si les 1000 s'y mettent à fond, je n'ai aucun doute que les 1000 réussiront !
Ceux qui sont de vrais chercheurs en tora, doivent etre soutenus a fond. Il faut tout de meme noter que des rabbanim brillants ont refuse d'etre soutenus comme le Rav Guedalia Nadel. Ce qui est sur, c'est que les gdolim ashkenazes, plus que sefarades encouragent le kollel,
Non, je ne pense pas !
et ayant emounat hakhamim je sais qu'ils ont raison mais si on ecoute les gens qui vont les voir ils ne disent pas a tous, quitte le travaille et va au kollel, ou envoie ton fils au kollel meme s'il est mediocre.
C'est vrai et c'est certain ! C'est ce que je vous écrivais en haut !
Dans la realite leurs propos sont bcp plus nuances.
Exactement ! C'est cela la force du Gadol !
Leur position pour le grand public est logique et comprehensible, encourager la tora a fond, mais je n'ai jamais entendu les gdolim parler d'un a posteriori pour ceux qui travaillent.
Tout est une question de formulation !
Entre nous, le Rav Ovadia, le Rav Elyachiv ou le Rav Wozner ont envoyés leurs enfants dans des Yéchivot ou dans des écoles pour apprendre un métier ?
Appelez cela comme vous le souhaitez ! Pour eux, le top du top, le rêve c'est que leurs enfants ne fassent qu'étudier et qu'ils puissent avoir une Parnassa suffisante pour ne pas avoir à travailler et à être déconnecté un tant soit peu de leur étude !
Meme si les gdolim d'aujourd'hui encouragent ce systeme, il me semble qu'ils le font pour sauver la tora, et donc cela n'annule pas toutes les paroles de nos sages qui considerent le travail comme bien voire meilleur.
Cela n'annule pas les paroles de Sages. Mais cela invite à se demander est ce que dans notre génération il ne vaut mieux pas tenter cette expérience somme toute plus protégée et moins risquée à de nombreux titres.
Dire que aujourd'hui il FAUT ce systeme de kollel est une chose et c'est ce que disent les gdolim, mais dire que ceux qui ne le font pas sont soug B me semble
1/ une chose que les gdolim ne disent pas dutout mais plutot que le tsibour cultive pour une raison que j'ignore
A nouveau c'est une question de formulation. Et la conception de a priori ou de a posteriori dépend de tellement de facteurs, que ce n'est pas adéquat de donner une telle appréciation générique.
2/ aller contre toutes les references qui disent l'inverse, et qui consacrent tora et melakha comme le modele souhaitable sauf pour les TALMIDEI HAKHAMIM d'exception ( et donc certainement pas la majorite de la yeshiva gdola...)
Je crois que c'est le point le plus important
-les sources disent que travailler et etudier est aussi bien voire mieux
Peut être aussi bien !
-la realite aujourd'hui evaluee par les gdolim est telle que l'on doit valider un systeme d'etude sans travail pour une grande partie du tsibour pour sauvegarder la tora
Oui.
-cela n'annule en rien le fait que la solution travail est la meilleure pour la majorite comme le disent nos sources, a l'exception des etres d'exception...
Là vous donnez votre avis qui n'est pas le mien du tout ! Au jour d'aujourd'hui pour beaucoup de gens qui peuvent s'en sortir sans travail, ce n'est pas mon avis que pour la majorité des jeunes il faille mieux travailler qu'étudier et que la majorité des jeunes sont trop idiots poour devenir Talmidé 'Hakhamim.
( comme cela l'a ete pendant 3000 ans) sauf qu'elle doit etre suspendue a present pour repondre au besoin ( provisoire ?) de l'epoque Et donc en aucun cas cela ne fait de celui qui travaille un soug B.
En conclusion, je suis tout à fait d'accord avec vous que celui qui travaille n'est pas Soug B. Nous n'avons aucun droit de coller des étiquette sur quiconque et de moins considérer certaines personnes sous prétexte qu'elles travaillent ou qu'elles étudient ou qu'elles portent telle Kippa ou telle autre Kippa.
Toute la question de savoir comment considérer les gens qui travaillent ou qui étudient n'a pas tellement d'intérêt.
La question est de savoir qu'est ce que l'on chosie pour nos enfants, qui ont 3 ans et pour lesquels on doit décider dans quelle structure les intégrer.
Je pense qu'à cet âge là on ne peut pas encore savoir combien ils sont capables, je pense que même plus tard tout étant dépendant de la volonté et de l'aid ede D. qui s'ensuit beaucoup plus que des capacités, il n'y a pas tellement de raison de les priver de la possibilité d'étudier la Torah au maximum.
Si plus tard il s'avère qu' " ils ne sont pas fait pour cela ", ce ne sera plus une question de a priori ou de a posteriori ceci prouvera que la volonté de D. pour lui est de faire quelque chose de plus adapté pour lui et ce sera donc forcément a priori.
En d'autres termes, celui qui peut devenir un Talmid 'Hakham (c'est à dire la majorité des jeunes pourvu qu'ils le souhaitent réellement), ce serait du gâchis de ne pas le faire. Et celui qui n'est pas à même de le faire, ce serait du gâchis qu'il tourne en rond au Beth Hamidrach au lieu de travailler. Dans ce cas ce sera a priori qu'il aille travailler.
Voilà quelle est mon opinion selon la situation au jour d'aujourd'hui.
Merci a vous
Avec plaisir !
J'aimerai terminer avec un tout petit dernier mot, pour en revenir à nos propos de départ qui concernaient non pas le Soug A et le Soug B mais le fait de donner un métier à nos enfants etc.
Comme vous l'avez compris, les maîtres de la Michna sont partagés. Dans quel sens la Halakha a telle été tranchée ?
- Le 'Hafets 'Haïm (chap. 306 Béour Halakha entête " Oulélamédo " rapporte la Ma'hloket et ne tranche pas.
- Le Rav Fenstein (Iguerot Moché tome 2 chap. 111) va dans le sens que selon le Rambam la Halakha est tranchée comme Rabbi Néhoraï à savoir qu'il n'y a pas de devoir au père d'enseigner un travail à son fils, mais qu'il y a par contre un devoir pour le père d'enseigner la Torah à son fils.
Il explique que s'il est vrai que le fils lorsqu'il sera grand et qu'il aura besoin de Parnassa qu'il devra travailler, il n'empêche que le père n'a pas ce devoir. En effet explique-t-il lorsque l'enfant est jeune c'est le moment pour qu'il soit investi à fond dans son étude et lui apprendre un métier viendrait au dépend de sa réussite dans son étude. Le père ne doit donc pas lu apprendre de métier. Lorsqu'il sera grand s'il a besoin d'un métier il trouvera un métier qui se présentera à lui et qu'il apprendra alors.
J'ai d'ailleurs connu des jeunes en Israël, qui ont étudié en Yéchiva et Collel. Un jour ils ont eu besoin de Parnassa, ils ont étudiés le soir par correspondance pendant peu de temps et ont ensuite réussi à travailler dans des métiers très bons tels qu'avocat etc.
- Le 'Hatam Sofer (baba batra 21 a entête « Tinokot ») va dans le sens qu'a priori il faut leur enseigner uniquement la Torah et ec n'est que s'ils ne réussissent pas qu'il faut leur apprendre un métier.
- Le Kaf Hahaïm Palagi chap. 21, est pour sa part pour le fait que le père apprenne à son fils un métier, mais il insiste sur la fait qu'il doit être facile et propre. Il déconseille d'apprendre la médecine par exemple à son fils etc. etc.
- Le Séfer Habrith (que m'a rapporté mon ami le Rav Olivier) est lui aussi pour apprendre à ses enfants un métier de peur qu'ils n'aient finalement ni Parnassa ni de réussite en Torah.
- Le Maharcha (sur Kiddouchin) est aussi pour apprendre un métier à son fils mais de façon vraiment provisoire par rapport à l'enseignement de l'étude de la Torah.
Bref, il y a des Rabbanim qui tendent dans un sens plus que dans un autre et d'autres qui tendent dans le sens inverse, mais à nouveau il ne faut pas oublier que les temps ont changé et que la situation a elle aussi changée.
Béhatsla'ha !