Un constat d'échec...

Cher Rav,j'ai particulièrement été touché par votre cours tant vous avez parlez avec votre coeur!Je sais que je ne vaut pas un millième de ce que vous êtes,mais j'aimerais cependant partager ce que je ressent:Tout d'abord,comme vous même me l'aviez dit,ce qui a été fait est fait! Peut-être et je n'en doute que grâce à cette "expérience" votre attitude ne sera plus la même lorsqu'a l'avenir vous recevrez ces jeunes étudiants, et ceci dit, vous aurez donc l'occasion de convaincre peut-être des dizaines d'autres personnes! Et grâce à quoi? Grâce à ce "constat d'échec". Sans cet "échec", si je peux me le permettre, vous n'auriez pas changer votre attitude face à ces étudiants qui se montrent seulement "intéressé" par le monde Haredi. Je pense et je suis même persuader que si ces propos sont venus à votre oreille, c'est un signe d'Hachem, Il faut donc justement remercier Hachem de nous avoir enfin ouvert les yeux et comprendre qu'il nous incombe, peut importe les convictions d'autrui, d'user de tous nos moyens pour lui faire découvrir la Torah. Enfin pour revenir au sujet de ces deux jeunes filles, je pense également que l'heure de plus, cette fameuse heure supplémentaire, c'est à elles de la fournir!Je peux moi même écouter des milliers de cours de Torah et ne pas changer si je ne prend pas sur moi de changer!Moi aussi je vous avoue que je tombe beaucoup, que je fais beaucoup d'erreurs et qu'il m'arrive parfois d'en avoir marre, de retourner manger au McDo, d'allumer la télé chabbat,ce sont des "échecs"certes,mais je fais tous pour me relever et ne pas tomber encore plus bas...

Je comprends votre sentiment d échec mais de mon point de vue cette heure que vous ne leur avez pas donnée est exactement l effort qui incombe à ces jeunes filles. Dans chaque tchouva je suppose de par mon expérience que Hachem nous appelle et nous tend la main mais à un certain point il reste une part de travail personnel à faire que nul peut faire à notre place. Dans votre histoire j ai le sentiment que vous avez été le keli que hachem a utilisé pour appeler ces filles mais maintenant cette heure d étude, c est a elles de la fournir, d elle même.

Cher Rav, J'ai beaucoup d'admiration pour vous, qui vous investissez tellement afin de faire gagner à autrui pas moins que... la vie éternelle. Je le dis sans orgueil caché derrière une modestie apparente : j'ignore à quel point une personne aussi petite que moi peut se permettre de réagir à votre cours et vous confier ses pensées. Néanmoins, si j'en ai le droit, voici ce que j'aimerais écrire après avoir écouté vos si touchantes paroles, si vous me le permettez : D'abord, il est certain que si vous aviez su qu'une heure supplémentaire aurait donné un sens nouveau aux vies de ces deux jeunes femmes, vous auriez donné cette heure avec joie ! Mais dans le contexte qui était le vôtre, n'avez-vous pas donné ce qui vous pouviez donner ? Ensuite, de mes connaissances en psychologie humaine, j'aurais tendance à penser que même si vous aviez accordé à ces personnes 10 heures de plus... elles ne seraient pas devenues religieuses ! Sans développer davantage, j'ai l'impression que devenir religieuse était pour elles une aspiration limitée au monde de l'imaginaire, mais n'impliquait pas leurs êtres intérieurs. Sinon, puisque la perspective de changer de mode de vie ne se trouvait qu'à une heure d?elles ainsi qu'elles l'exprimaient, pourquoi être restées les mêmes ? Comme le disait Hillel : « Si ce n'est pas maintenant, quand ? » (Avoth 1,14). L'idée de désirer changer est une grande chose, cependant elle diffère du changement lui-même. Ce sont deux mondes. Que D.ieu renforce ces jeunes femmes courageuses et vous donne à vous la force de continuer votre oeuvre !