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Perruque avec ses propres cheveux ?

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Catégories : Tsniout (lois de pudeur)
homme
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Mercredi 12 juillet 2017 à 11h18

Chalom cher Rav,

je voudrais savoir si l'on peut confectionner une perruque avec ses propres cheveux ? je n'arrive pas a arriver a une conclusion pratique du Michna Broura, en effet sur le SIMAN 75 seif katan 15 ramène l'avis du PERI MEGADIM : une femme peut se confectioner une perruque même avec ses propres cheuveux et sortir avec. et SHOULKHAN AROUH EVEN EZER Siman 21. il y'a un avis contraire dans le michnah broura, le MAGUEN GUIBORIM qui interdit à une femme de confectionner une perruque avec ses propres cheveux.

Etant donné les avis partagés que faire en pratique ?

Vendredi 14 juillet 2017 à 16h49

Chalom Ouvrakha !

 

Les décisionnaires sont effectivement partagés à ce sujet. Selon certains l'étymologie du mot "Péa Nokhrit" (perruque en hébreu) est " perruque étrangère " comme venant indiquer qu'elle est faite à partir de cheveux d'une femme étrangère. 

 

Toutefois selon de nombreux décisionnaires le simple fait que les cheveux ne soient plus attachés, fait qu'il s'agit de cheveux " étrangers " et cela ne change déjà plus rien s'il s'agit des siens ou de ceux de quelqu'un d'autre. 

 

En pratique, l'opinion du Rav Chalom Messass zatsal (Chout Tévouot Chéméch chap. 137) est d'autoriser cela. 

 

Si vous voulez être des plus stricts, vous comprenez bien que la façon la plus stricte d'être c'est sans perruque quand bien même elle serait faite à partir de cheveux de femme étrangère, comme je l'ai écrit au lien suivant : http://www.torahacademy.fr/perruque-vs-foulard

 

Lorsqu'il s'agit de cheveux synthétiques c'est encore autre chose. 

 

Béhatsla'ha !

homme
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Dimanche 16 juillet 2017 à 15h50

Chalom Cher Rav Merci infiniment pour votre réponse, c'est avec beaucoup d'attention que j'ai lu votre réponse que vous avez écrit http://www.torahacademy.fr/perruque-vs-foulard.

 

D'après vous Les critères d'une perruque Cacher pour ceux qui autorisent la perruque, sont grosso modo: - Qu'elle ne dépasse pas les épaules. - que l'on voie à l'oeil nu qu'il ne s'agit pas de ses véritables cheveux (éviter les cheveux complètement naturels etc. - qu'elle soit Tsnoua (pas une coiffure attirant trop le regard). Je reprends l?un de vos critères « que l'on voie à l'oeil nu qu'il ne s'agit pas de ses véritables cheveux (éviter les cheveux complètement naturels etc. » Pourtant le rav Moshé Feinstein dans Igrot Moshé (E.H. II, §12) écrit qu?on ne peut pas interdire la perruque au titre de marit haayin et l?une des raisons qu?il donne est que généralement, on voit encore la différence entre une femme qui porte une perruque et celle qui n?en porte pas (et même si les hommes ne la remarquent pas, les femmes elles, y sont plus habituées et distinguent) . Puis il ajoute que même s?il y a des perruques parfaitement travaillées au point qu?il soit impossible de distinguer entre ses cheveux et la perruque, malgré tout, puisque ce n?est pas la majorité, il n?y a pas d?interdit de Marit Haayin pour des cas isolés Je pense que vous conviendrez qu'il n'est pas tiré par les cheveux de dire qu?il parle-là de perruques naturelles. Et pourtant il les autorise et, plus encore, il interdit à un rav (son interlocuteur/correspondant) de l?interdire à sa femme ! Il me semble que les critéres de tsniout que vous énoncée n'est pas le produit d'une Halakha Lemoshé Mi-sinaï, ce n'est qu'un moyen de communiquer un ressenti moins évident de nos jours, c'est pourquoi vous n'en retrouverez pas trace dans les anciens écrits. La définition d'une perruque ksheira échappe au pouvoir des mots, Même d'après les poskim autorisant la perruque il sera très difficile de donner une règle précise de kashrout. Vous concluez donc que le mieux est de porter un foulard.

Dimanche 16 juillet 2017 à 22h45

Chalom Cher Rav

 

Merci infiniment pour votre réponse, c'est avec beaucoup d'attention que j'ai lu votre réponse que vous avez écrit http://www.torahacademy.fr/perruque-vs-foulard.

 

Avec plaisir !

 

D'après vous Les critères d'une perruque Cacher pour ceux qui autorisent la perruque, sont grosso modo:

 

- Qu'elle ne dépasse pas les épaules.

 

Oui. 

 

- que l'on voie à l'oeil nu qu'il ne s'agit pas de ses véritables cheveux (éviter les cheveux complètement naturels etc. - qu'elle soit Tsnoua (pas une coiffure attirant trop le regard).

 

Oui. 

 

Je reprends l'un de vos critères « que l'on voie à l'oeil nu qu'il ne s'agit pas de ses véritables cheveux (éviter les cheveux complètement naturels etc. »

 

Pourtant le rav Moshé Feinstein dans Igrot Moshé (E.H. II, §12) écrit qu'on ne peut pas interdire la perruque au titre de marit haayin et l'une des raisons qu'il donne est que généralement, on voit encore la différence entre une femme qui porte une perruque et celle qui n'en porte pas (et même si les hommes ne la remarquent pas, les femmes elles, y sont plus habituées et distinguent) .

 

Peut être était-ce certainement vrai au sujet des perruques de son époque. Je peux vous dire que la femme qui a posé la question et qui est une femme mariée vivant à Jérusalem a elle même dans sa question écrit que les perruques d'aujourd'hui ne sont pas facilement reconnaissables.

 

Je peux aussi vous raconter l'anecdote que m'a racontée une femme qui se trouvait à des Chéva Brakhot et qui a souhaité à la soeur de la Kalla "Békarov Etsleikh" (Bientôt à toi le tour) et elle s'est fortement vexée (puisqu'elle était déjà mariée depuis plus d'un an). La femme s'est excusée et lui a dit qu'elle ne pensait pas qu'elle était mariée puisqu'elle est très religieuse et qu'elle a la tête découverte. Il s'est rapidement avéré qu'elle portait une "magnifique" perruque (Hachem Yéra'hém) sur ses cheveux.

 

Puis il ajoute que même s'il y a des perruques parfaitement travaillées au point qu'il soit impossible de distinguer entre ses cheveux et la perruque, malgré tout, puisque ce n'est pas la majorité, il n'y a pas d'interdit de Marit Haayin pour des cas isolés

 

Aujourd'hui malheureusement ce ne sont plus du tout des cas isolés. 

En dehors de cela j'ai rapporté dans ma Téchouva des opinions selon lesquelles aujourd'hui il n'y a plus de Marit Haayn puisque c'est fréquent que des femmes portent de telles perruques. Donc même si elles sont gtrès ressemblante aux cheveux naturels puisqu'on connait cette réalité il n'y a plus lieu de craindre Marit Haayn. Donc ce n'est même pas la peine d'en arriver à ce grand 'Hidouch de Rav Moché. 

 

Je pense que vous conviendrez qu'il n'est pas tiré par les cheveux de dire qu'il parle-là de perruques naturelles.

 

Parfaitement! Simplement 'Hass Vachelom de penser qu'il autorise des perruques provocatrices. 'Hass Véchalom !

 

Et pourtant il les autorise et, plus encore, il interdit à un rav (son interlocuteur/correspondant) de l'interdire à sa femme !

 

Je ne l'ai pas vu de mes propres yeux la perruque que le Rav a autorisé. Je peux juste m'imaginer de quoi il s'agit.  

 

Il me semble que les critéres de tsniout que vous énoncée

 

Dans toute ma Téchouva je ne pense pas avoir énoncé un seul critère de Tsniout. C'est vous qui en avez cité trois que je n'ai pas cité moi même.

 

n'est pas le produit d'une Halakha Lemoshé Mi-sinaï,

 

Celui de la longueur vous avez raison. 

 

ce n'est qu'un moyen de communiquer un ressenti moins évident de nos jours, c'est pourquoi vous n'en retrouverez pas trace dans les anciens écrits.

 

Les critères que vous avez vous écrit, c'est peut être un peu vrai. Mais le critère que j'ai écrit à savoir qu'il faut que l'on puisse distinguer, ce n'est pas vrai. J'ai écrit des dizaines de sources, ce n'est pas pour que vous me disiez qu'il n'y en n'a pas de trace !

 

La définition d'une perruque ksheira échappe au pouvoir des mots,

 

Tout d'abord ce n'est pas évident qu'une perruque est Kchéra comme vous l'avez bien compris. 

 

Si on souhaite autoriser une perruque, selon ceux qui autorisent, vous avez raison que chaque femme doit être assez intelligente pour comprendre qu'est ce qui attire les hommes et qu'est ce qui est plus discret. 

 

Ceci étant si les Géants de notre génération tels que Rav Wozner et Rav Oyerbakh etc. se sont fatigués à donner des critères tels que ceux que vous avez énuméré et bien d'autres, ce n'est pas pour que chaque personne décide d'elle même quelle perruque est considérée Cacher et laquelle ne l'est pas. Nous devons nous plier aux règles qu'ils ont donné. 

 

Même d'après les poskim autorisant la perruque il sera très difficile de donner une règle précise de kashrout.

 

Difficile mais n'empêche possible. La preuve c'est qu'ils l'ont fait. 

 

Vous concluez donc que le mieux est de porter un foulard.

 

Mais cela c'est d'une pure évidence. Je ne connais AUCUN décisionnaires sérieux qui tranche qu'il vaut mieux porter la perruque que le foulard.

 

C'est évident ! On peut maximum autoriser le port de la perruque, mais il est clair que c'est bien plus Glatt de porter un autre couvre chef.

 

Précision: Les foulards qui sont trop attirants avec 45 couches, 28 couleurs, plein de paillettes et de diamants, 5 noeuds papillons etc. sont à éviter. Le foulard se doit lui aussi d'être discret. 

homme
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Lundi 17 juillet 2017 à 19h26

Merci infiniment pour votre réponse,

 

le sujet m'est beaucoup plus clair maintenant,

 

ma seul question reste comment choisir une perruque cacher, quel sont les critères que les poskimes nous ont donné pour choisir une perruque, si vous avez la possibilité de m?aidai a voir clair sur les critères que les grand poskims de notre génération tels que Rav Wozner et Rav Oyerbakh etc. se sont fatigués à donner, afin de choisir une perruque cacher et nous ont ignore certain détail dommage,

 

si vous pouvez nous éclairé sur les détailles qui vont nous permettre de choisir une perruque cacher sa sera sympas sinon c'est le foulard simple et discret.

 

Merci d'avoir le courage de répondre a tout nos question sans tabou, et avec l'esprit du emet et rien que le emet.

 

Des bonnes nouvelles chez vous bh.

Mardi 18 juillet 2017 à 18h42

Chalom Ouvrakha !


Je répète, vous avez raison que logiquement on ne devrait pas avoir besoin de ces détails et toute femme devrait comprendre ce qui est problématique et ce qui ne l’est pas, toutefois comme le Yetser Hara est très fort à ce sujet, les décisionnaires ont eu besoin de se fatiguer et à donner des mesures à ne pas dépasser.


Il est évident que ceux qui peuvent aller au-delà (dans le sens d’un surplus de décence) des mesures seront dignes d’éloge et qu’il ne faut surtout pas transiger avec ces mesures.


Les voici (je ne rapporte ici que des conclusions générales sans entrer dans tous les détails) :


1- « La femme ne soit pas sortir à l’extérieur de chez elle avec les perruques longues, et dont les cheveux se répandent sur les côtés, car elles sont inverses aux normes de la Tsniout » (Psak Halakha signé par : Rav Oyerbakh, Rav Yéhouda Tsadka, Rav Ben Tsion Abba Chaoul, Rav Elyachiv, Rav Cheinberg, Rav Wozner zatsal et Rav Steinman chlita). 
 

2- Le Rav Wozner zatsal dans l’introduction au Chout Chévét Halévy rapporte que selon le Magen Avraham même les jeunes filles n’ont pas le droit de sortir dehors avec les cheveux lâchés et entrainés au moindre mouvement de la tête etc. S’il est vrai que certains décisionnaires se sont montrés plus indulgents au sujet des jeunes filles, c’est parce qu’elles ne sont pas concernées par le devoir de se couvrir la tête.

 

Par contre, les femmes mariées, étant con cernées par le devoir de se couvrir la tête ont nullement le droit de sortir avec une perruque dont les cheveux sont lâchés, et ce, bien qu’il ne s’agit pas de ses propres cheveux mais d’une perruque « parce que le devoir de se couvrir les cheveux ne consiste pas qu’à se couvrir les cheveux mais aussi à ce que les cheveux n’aient pas une texture qui détruit toutes les normes de la Tsniout ».

 

3- La longueur maximale de la perruque (Psak du Rav Oyerbakh, Rav Elyachiv, et Rav Wozner zatsal rapportés dans les décisionnaires entre autre dans le Halévouch Kéhilkhato chap. 17 § 22) :


   - Derrière : elle ne doit pas être plus longue que couvrir le cou, et en aucune façon dépasser la ligne de l’épaule.


   - Sur les côtés : elle ne doit pas recouvrir les joues.

 

4- Les décisionnaires ont beaucoup insisté sur le fait que la perruque ne doit pas être apparente aux cheveux naturels d’une femme. Toutefois la raison n’est pas simplement à cause de Marit Haayn auquel cas comme on l’a déjà largement expliqué on pourrait se montrer plus indulgent au jour d’aujourd’hui.

 

Le problème majeur est que l’une des raisons principales pour laquelle la femme se doit de se couvrir les cheveux c’est pour éviter les mauvaises pensées des hommes et les accidents de tout genre qui s’ensuivent (Pri Méguadim Echel Avraham chap. 75 § 5, Troumat Hadéchén chap. 10).

 

C’est pourquoi une perruque qui est aussi belle que les cheveux naturels (si ce n’est plus) est très problématique. Pour reprendre les termes employés par les Gdolim l’année 5750 (il y a près de 27 ans) :

 

« La perruque peut être considérée comme étant le couvre-chef de la femme. Dans quel cas ? Dans la mesure où il est possible de discerner qu’il s’agit bel et bien d’une perruque. Mais si elle a la même apparence que des cheveux naturels (rappelez-vous que l’on parle des perruques d’antan), est ce que l’on peut considérer cela comme étant un couvre-chef ayant pour but de cacher ? alors qu’elles rendent impur plus que ce qu’elles purifient ! De tous les temps le couvre-chef avait pour rôle de cacher et de rendre la femme plus discrète ! Comment pourrait-on se servir d’un instrument qui est censé cacher et rendre discret, pour, au contraire, se mettre en évidence et entraîner à la faute ?! ».

 

Je pense que l’état d’esprit doit être clair.

 

Je sais que les femmes ont du mal à comprendre comment une perruque serait-elle la plus belle est capable d’entraîner l’homme à avoir de mauvaises pensées, au même titre qu’elles ont du mal à comprendre comment un décolleté peut tellement attirer les hommes, mais c’est de notre devoir de le leur rappeler et de le leur affirmer bien qu’elles ne le comprennent pas en tant que femmes. Les maris ont pour rôle de l’expliquer à leurs épouses et à leurs filles et à toutes les personnes sur lesquelles ils ont de l’influence !

 


Je sais que c’est un effort fou et une grande Messirout Néféch pour une femme que d’être différente des autres qui ne font pas bien, mais cette Messirout Néféch accomplie avec joie et conviction peut différencier en bien cette femme dans ce monde ci et dans le monde futur sans aucun doute !

 

Béhatsla’ha Rabba à tous et à toutes !

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L'étude d'aujourd'hui est dédiée à la réfoua chélema de Rabbi Avraham Moréno Albert Ben Rivka. 

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