Hadassa

Chalom !

Je vous fait un copier collé de ce que j'ai écrit à ce sujet dans l'un de mes prochains livres qui devraient sortir au plus vite avec l'aide de D. 

Sans Son aide ... Walloo !!!

Les objets dont le cours est très difficilement estimable parce que certains magasins les vendent à un prix relativement bas tandis que dans d'autres magasins du même genre, le vendent à un prix bien plus cher. Certains décisionnaires ont écrit que celui qui vient le vendre au prix le plus cher n'enfreint pas la Honaa tant qu'il ne dépasse pas le prix auquel il est vendu le plus cher . D'autres décisionnaires prétendent que même dans ce cas il est à craindre que l'on enfreigne les lois de Honaa .

C'est donc relativement difficile au jour d'aujourd'hui de fixer un cours précis, puisque aussi bien les vendeurs de vêtements que les vendeurs d'objets électriques etc. vendent les mêmes objets à des prix tellement différents. Il est donc logique de penser qu'on se référera à la majorité des vendeurs et que l'on fera une moyenne pour fixer la valeur d'un prix. 
 

En pratique certains décisionnaires écrivent que le plus simple est de fixer un seuil minimal et un seuil maximal du prix de l'objet. C'est-à-dire que si un objet est vendu entre 100 et 130 Euros dans les magasins. On fixera que si la somme vendue a dépassée 120 1 sixième de 120 il s'agit de Honaa. Tant que cette somme n'est pas dépassée il n'y a pas de Honaa. De même si l'objet a été vendu à un prix inférieur à son juste prix, celui qui a été victime de la Honaa est le vendeur, et on se référera au prix de 100 pour fixer la Honaa .
 

Lorsqu'il s'agit d'un nouvel article qui n'est encore vendu nulle part, le vendeur devra faire attention à consulter des experts pour faire une estimation du prix logique que doit valoir tel objet, pour ne pas enfreindre l'interdit de Honaa. S'il s'estime être suffisamment compétent pour fixer le prix de lui-même il lui sera possible de le faire .
 

Les produits dont le prix est fixé par l'usine qui les a fabriqués, le prix qu'ils ont indiqué est la valeur à laquelle on se réfère au sujet des lois de Honaa, et ce, bien que certains le vendent à un prix inférieur à celui-ci .
 

Le prix doit être fixé par rapport à la somme où il est vendu en ville. Si l'on se trouve dans un village, l'on se référera au prix auquel sont vendus ces articles dans la ville se trouvant à proximité .
 

Certains magasins de luxe vendent des articles à des prix exagérés. L'on ne considère pas dans ces cas précis qu'il s'agit de Honaa dès lors que dans ces magasins généralement les conditions sont plus agréables, il y a plus de vendeurs et vendeurs etc. On fixera le prix de la Honaa par rapport aux prix en vigueur dans ce genre de magasins. Les autres magasins n'étant pas du même standing ne pourront pas se permettre d'hausser leurs prix en se référant à ces magasins de luxe .
 

Lorsque le prix est véritablement démesuré au point où il est certain qu'aucune erreur a été faite de la part de l'acheteur, il n'y a pas de Honaa .
 

La réalité est que dans les petites épiceries les prix sont biens plus chers que dans les grands supermarchés. De même lorsque l'on souhaite acheter une bouteille de coca dans un kiosque, le prix est bien supérieur au prix des supermarchés. Est-ce permis de vendre des articles à ces prix là ou pas? La Halakha est que c'est autorisé. En effet, les gens qui viennent acheter une cannette dans ces endroits savent très bien que le prix est plus cher, et pourtant ils sont intéressés à s'y rendre soit parce que la boisson est fraiche, soit parce qu'il n'y a pas beaucoup de queue à faire etc. C'est pourquoi, les estimations de prix seront faites par rapport aux prix habituels dans ce genre de magasins. 
 

Dans un cas où la majorité des vendeurs d'un endroit ont baissé les prix d'un objet précis, ceci oblige les vendeurs qui ne sont pas intéressés à baisser les prix à le faire .
 

Dans le cas où un vendeur a créé un objet particulier qui n'existe pas encore sur le marché, il est évident qu'il peut fixer un prix différent par rapport aux prix existants dans les autres endroits, puisque personne d'autre ne vend cet objet exactement .
Soit le cas d'un inventeur qui a créé un nouvel objet et a fixé un prix. Puis, d'autres fabricants se sont mis à créer ce même modèle exactement à un prix bien moins cher. Si la majorité des commerçants ont baissés les prix, lui aussi devra à son tour baisser les prix pour ne pas faire Honaa à moins son objet soit particulier .  
 

Soit le cas d'un grossiste qui vend un article à un magasin. La valeur à laquelle celui-ci l'a vendu ne dépasse pas le sixième par rapport au prix où celui-ci est vendu dans les magasins.

Toutefois par rapport au prix des grossistes ce prix dépasse largement la valeur. La Halakha est qu'il y a Honaa. En effet, il existe un cours des magasins et un cours des grossistes et la Halakha de Honaa est circonstanciée à la nature de l'acheteur et de celle du vendeur .
Soit le cas d'un homme qui a tellement besoin d'un objet que pour lui sa valeur est un sixième de plus que sa vraie valeur. Peut-on lui vendre cet objet à un prix supérieur à sa vraie valeur? L'opinion de Rabbi Akiva Igèr  est que c'est permis étant donné que l'on va selon lui.
 

Toutefois ceci est conditionné par le fait qu'il vaille vraiment cette somme à ses yeux. Si la seule raison pour laquelle il est prêt à payer plus est parce qu'il est stressé et en a besoin urgemment, les lois de Honaa sont encore en vigueur et il pourra exiger annulation de la vente etc. Tandis que le Ktsot Hah'ochen prétend qu'il est interdit de lui vendre à un prix supérieur à son véritable prix.

Je vous souhaite une immense réussite.
Je précise aussi que si votre clientelle est non juive, les lois sont différentes comme je l'ai précisé sur le lien suivant : 

http://www.torahacademy.fr/marchander

J'espère vous avoir aidé !

Kol touv !