Bonsoir, d'habitude, à Pourim, je m'efforce d'offrir des Michloah' Manot en grand nombre, tout en sachant que, selon la Halakha, il me suffirait d'en offrir un seul. Ne vaudrait-il pas mieux restreindre au minimum mes Michloah' Manot au profit des Matanot Laévionim ?
Merci.
Chalom Ouvrakha!
Vous posez une excellente question.
Il est intéressant de remarquer que l'ordre dans lequel ces deux Mitsvot apparaissent dans le texte de la Méguila diffère de celui selon lequel le Choulh'an Aroukh les aborde.
Tandis que la Méguila fait d'abord mention de la Mitsva de Michloah' Manot: "Des jours de festin et de réjouissance et une occasion d'envoyer des présents l'un à l'autre" puis de celle de Matanot Laévionim: "et des dons aux pauvres" (Esther 9: 22), le Choulh'an Aroukh choisit de les présenter dans un ordre inverse en traitant d'abord de la Mitsva de Matanot Laévionim (Orah' H'ayim chap.694) puis en second lieu de celle de Michloah' Manot (ibid. chap. 695) Il semble que ce que les décisionnaires avaient dans l'idée en procédant à cette inversion, c'est nous faire comprendre que le jour de Pourim, la Mitsva de Matanot Laévionim doit prendre le pas sur celle de Michloah' Manot.
Ainsi que le dit le Rambam (lois de la Méguila chap. 2 § 17) : "Mieux vaut privilégier la Mitsva de Matanot Laévionim en y consacrant plus que le minimum prescrit, plutôt que de dépenser beaucoup au profit de son propre festin et d'envoyer des Michloah' Manot en grand nombre, et cela car il n'y a pas de joie plus grande et plus noble que celle consistant à réjouir le cœur des pauvres."
Il est vrai que naturellement nous aurions tendance à nous conduire à l'inverse en privilégiant les Mitsvot dont nous tirons un profit direct, telle celle des Michloah' Manot qui nous permet, entre autres, d'entretenir ou d'améliorer nos relations avec notre entourage proche ou plus lointain.
C'est contre cette tendance que nos Maîtres s'inscrivent ici en faux: Servir D. par le biais des Mitsvot ne prend son sens véritable qu'à la condition de les accomplir de la manière la plus désintéressée possible, en faisant fi de l'égoïsme qui fait écran entre l'homme et son prochain, et par conséquent entre l'homme et D..
Lorsque, le jour de Pourim, je m'intéresse au sort du pauvre en comprenant que lui aussi a le droit de célébrer ce jour de joie autour d'une table joliment dressée et garnie de mets savoureux, je n'ai rien à attendre de lui en retour, si ce n'est le sentiment de satisfaction que j'éprouverai en le sachant le cœur joyeux.
Kol touv!
Chalom Rav !
J'ai cru comprendre que les poskims ramènent une opinion selon laquelle il serait mieux de ne pas avoir de relation le premier soir de pessah.
Quelle est la meilleure procédure à suivre pour les deux premiers soirs de pessah:
- Est ce qu'il vaut mieux ou pas avoir une relation le premier soir sachant que c'est Chabbat?
- Quand est-il également du deuxième soir?
Pessah veCasher Sameah depuis Gateshead.
Chalom Ouvrakha !
En 2 mots le Kaf Ha'haïm (chap. 240 § 5) écrit que cet " interdit " ou plus précisément ce bon conseil donné par le Ari za"l ne concerne en Israël que le premier jour mais à l'étranger les 2 premiers jours.
Il précise toutefois que s'il s'agit du soir du Mikvé, ou de même si l'homme sait qu'il risque d'avoir des mauvaises pensées s'il ne retrouve pas sa femme, que dans ces cas il pourra tout à fait les deux soirs retrouver son épouse !
Kol touv et Pessa'h Cacher Vésaméa'h !!
Chalom Rav !
J'ai cru comprendre que les poskims ramènent une opinion selon laquelle il serait mieux de ne pas avoir de relation le premier soir de pessah.
Quelle est la meilleure procédure à suivre pour les deux premiers soirs de pessah:
- Est ce qu'il vaut mieux ou pas avoir une relation le premier soir sachant que c'est Chabbat?
- Quand est-il également du deuxième soir?
Pessah veCasher Sameah depuis Gateshead.
Chalom Ouvrakha !
En 2 mots le Kaf Ha'haïm (chap. 240 § 5) écrit que cet " interdit " ou plus précisément ce bon conseil donné par le Ari za"l ne concerne en Israël que le premier jour mais à l'étranger les 2 premiers jours.
Il précise toutefois que s'il s'agit du soir du Mikvé, ou de même si l'homme sait qu'il risque d'avoir des mauvaises pensées s'il ne retrouve pas sa femme, que dans ces cas il pourra tout à fait les deux soirs retrouver son épouse !
Kol touv et Pessa'h Cacher Vésaméa'h !!
Bonsoir, d'habitude, à Pourim, je m'efforce d'offrir des Michloah' Manot en grand nombre, tout en sachant que, selon la Halakha, il me suffirait d'en offrir un seul. Ne vaudrait-il pas mieux restreindre au minimum mes Michloah' Manot au profit des Matanot Laévionim ?
Merci.
Chalom Ouvrakha!
Vous posez une excellente question.
Il est intéressant de remarquer que l'ordre dans lequel ces deux Mitsvot apparaissent dans le texte de la Méguila diffère de celui selon lequel le Choulh'an Aroukh les aborde.
Tandis que la Méguila fait d'abord mention de la Mitsva de Michloah' Manot: "Des jours de festin et de réjouissance et une occasion d'envoyer des présents l'un à l'autre" puis de celle de Matanot Laévionim: "et des dons aux pauvres" (Esther 9: 22), le Choulh'an Aroukh choisit de les présenter dans un ordre inverse en traitant d'abord de la Mitsva de Matanot Laévionim (Orah' H'ayim chap.694) puis en second lieu de celle de Michloah' Manot (ibid. chap. 695) Il semble que ce que les décisionnaires avaient dans l'idée en procédant à cette inversion, c'est nous faire comprendre que le jour de Pourim, la Mitsva de Matanot Laévionim doit prendre le pas sur celle de Michloah' Manot.
Ainsi que le dit le Rambam (lois de la Méguila chap. 2 § 17) : "Mieux vaut privilégier la Mitsva de Matanot Laévionim en y consacrant plus que le minimum prescrit, plutôt que de dépenser beaucoup au profit de son propre festin et d'envoyer des Michloah' Manot en grand nombre, et cela car il n'y a pas de joie plus grande et plus noble que celle consistant à réjouir le cœur des pauvres."
Il est vrai que naturellement nous aurions tendance à nous conduire à l'inverse en privilégiant les Mitsvot dont nous tirons un profit direct, telle celle des Michloah' Manot qui nous permet, entre autres, d'entretenir ou d'améliorer nos relations avec notre entourage proche ou plus lointain.
C'est contre cette tendance que nos Maîtres s'inscrivent ici en faux: Servir D. par le biais des Mitsvot ne prend son sens véritable qu'à la condition de les accomplir de la manière la plus désintéressée possible, en faisant fi de l'égoïsme qui fait écran entre l'homme et son prochain, et par conséquent entre l'homme et D..
Lorsque, le jour de Pourim, je m'intéresse au sort du pauvre en comprenant que lui aussi a le droit de célébrer ce jour de joie autour d'une table joliment dressée et garnie de mets savoureux, je n'ai rien à attendre de lui en retour, si ce n'est le sentiment de satisfaction que j'éprouverai en le sachant le cœur joyeux.
Kol touv!