Bsd Kvod HaRav Quelle est la braha sur les cranberries ? Merci beaucoup
Chalom Ouvrakha !
Vous posez une excellente question. Je vais tenter d'y répondre.
Le problème des Cranberries ou des Canneberges ou des 'Hamoutsiot en hébreu est le suivant.
Il s'agit, après quelques petites recherches de, je cite :
La canneberge est une plante vivace qui pousse à l'état sauvage dans les tourbières acides. L'arbrisseau à feuilles persistantes ne dépasse pas 30 cm de haut. Bien cultivé, ce végétal peut vivre plus de cent ans.
Ses rameaux minces et rampants peuvent atteindre une taille de 80 cm.
Comment considérer des fruits qui poussent si bas que cela ?
Le Michna Béroura (chap. 203 § 3) stipule : « Les fruits qui poussent sur de petits arbres, bien que leur hauteur est inférieure à 3 Téfa’him (environ 30 cm)… l’opinion du Magen Avraham et certains autres décisionnaires est de réciter la bénédiction de Boré Péri Haets. Ceci étant la coutume est de réciter Boré Péri Haadama. Il se peut que la raison de la coutume provient de ce que ces fruits n’ont pas de réelle importance ».
Il ressort des propos du ‘Hafets ‘Haïm que la coutume est de réciter Boré Péri Haadama sur ce genre de fruits. C’est dans ce sens qu’a tranché le Caf Ha’haïm (chap. 203 § 8) au nom du ‘Hayé Adam.
C’est dans ce sens qu’a été le Rav Chlomo Zalman Oyerbakh (rapporté par le Vézoth Habérakha page 379 note 104).
Ceci étant, nous devons poursuivre la réflexion.
Le Rav Feinstein (Iguerot Moché Ora’h ‘Haïm tome 1 chap. 85) tranche que sur ces fruits il convient de réciter la Brakha de Boré Péri Haets, vu que la coutume rapportée par le Michna Béroura n’est pas acceptée de tous ! C’est dans ce sens qu’a été le Rav Efrati chlita et il affirme que c’est ce qu’il a compris du Rav Elyachiv zatsal. En effet, affirme-t-il s’il est vrai qu’à l’époque ces fruits n’avaient pas d’importance aujourd’hui où ils sont commercialisés, et largement vendus, ils ont indéniablement une importance permettant de réciter la Brakha de Boré Péri Haets.
Ceci étant, certains Rabbanim (tel que le Rav Moché Bransdorfer cf. Chout Hékhal Haoraa, Horaa 23) et autres sont d’avis que jusqu’aujourd’hui ces fruits ont ce fameux caractère de pas important. En effet, rares sont les personnes qui les mangent telles quelles. Elles servent surtout d’accompagnement subalterne à des plats. Je suis personnellement de cet avis vu que dans de nombreux domaines de la Halakha on voit que ce facteur joue.
En résumé, les avis sont partagés. Alors que certains préconisent la bénédiction de Boré Péri Haets d’autres pensent que l’on doit réciter Boré Péri Haadama. Il nous semble, que pour sortir de tout doute, il vaudra mieux réciter Boré Péri Haadama que Boré Péri Haets en vertu du principe que si sur un fruit de Brakha Haets on récite Haadama on est quitte ce qui n’est pas le cas si vous récitez Haets alors qu’il s’agit d’un fruit Haadama.
Merci beaucoup Kvod HaRav pour cette réponse détaillée