Erev tov kvod harav, Je suis d'origine sfard (polonais ) et je voudrais savoir si je peux utiliser un pot de confiture de fraises pour l' odeur de bessamim pour havdala ? Merci
Chalom Ouvrakha !
Vous posez une excellente question. Je vais essayer d’être le plus concis possible.
Le Choul’han Aroukh (Ora’h ‘Haïm chap. 216 § 1) tranche explicitement que lorsque l’on vient profiter de la bonne odeur d’un fruit (qu’il s’agisse d’un fruit de l’arbre, ou comme dans votre cas d’un fruit de la terre), la bénédiction à réciter est « Baroukh Hachem … Hanoten Réa’h Tov Bapérot ». Il précise que lorsque vous vous servez d’un fruit dans l’intention unique de la consommer, il n’y aura pas de bénédiction à réciter sur son odeur. Si, par contre, vous vous êtes servie de ce fruit avec une double intention (de le manger d’une part, et de profiter de sa senteur d’autre part), vous pourrez réciter aussi la bénédiction sur la bonne odeur de celui-ci. A fortiori, si au moment où vous vous servez de ce fruit c’est uniquement pour profiter de sa bonne odeur que ce sera permis.
Il apparaît donc clairement de ces propos que si vous souhaitez vous servir d’un pot de confiture pour réciter la bénédiction sur la bonne odeur, ceci sera autorisé. (Cf. Béour Halakha ibid. entête « Vélo Nitkaven »).
Ceci étant, il est vrai que le Kaf Ha’haïm (ibid. § 27) rapporte que certains décéisionnaires déconseillent de réciter la Brakha sur des fruits du fait qu’il existe une controverse sur la formulation exacte de cette Brakha, certains prétendent qu’il faudrait dire « Acher Natan Réa’h » au passé et non pas au présent tel que le stipule le Choul’han Aroukh. C’est d’ailleurs la version vers laquelle le ‘Hafets ‘Haïm semble tendre (ibid. § 9).
Toutefois le Rav Ovadia Yossef (Halikhot Olam Vaét’hanan), stipule que ceci n’est pas une raison suffisante pour ne pas autoriser la récitation de cette Brakha. C’est dans ce sens qu’a été le Rav Moché Lévy (Birkat Hachem tome 3 chap. 12 § 15).
Enfin je précise que le mieux le Motsei Chabbat est de réciter cette Brakha sur du Hadass (myrte) ainsi que l’écrit le Choul’han Aroukh (chap. 297 § 4).
Kol touv !