Shavua tov Rav
Qu appelle t on en pratique nuage kal ve kalouch en pratique et celui s applique t il aux sepharades ?
En pratique ce soir nous avions une lune avec un nuage dessus qui formait un halo- maintenant les contours de la lune etaient tres nets et la lune etait belle - Personne n a voulu faire birkat halevana mais je ne comprends ni de la guemara sanhedrin - la lune etait clairement meir ni du choukhan aroukh .
Du coup j aurais besoin d etre eclairé dessus :-) Merci
Chalom Ouvrakha !
Le Rama (Ora’h ‘Haïm chap. 426 § 1) stipule : « On ne doit procéder au Kidouch Ha’hodech que lorsqu’il fait nuit et que la lune éclaire fortement et que l’on profite de sa lumière ».
Le Ari Zal était très pointilleux sur le fait que la lune doit être perceptible sans l’ombre du moindre nuage, serait-il très fin. C’est dans ce sens qu’ont été le ‘Hidda (Moré Baétsba chap. 184), le Ben Ich ‘Haï (deuxième année Parachat Vayikra § 23) etc.
Il convient toutefois de préciser que certains grands décisionnaires tels que le Chout Haradbaz (tome 1 chap. 341), le Chout Maharcham (tome 8 chap. 34. Cf. note 1 dans laquelle il rapporte une grande discussion à ce sujet), le Chout Yabia Omer (tome 9 Ora’h ‘Haïm chap. 37 § 5) etc. affirment que tant que l’on perçoit la lumière de la lune au point que l’on peut en profiter ce qui est le cas lorsque le nuage est fin, il est possible de réciter la bénédiction avec mention du nom de D.
L’une des preuves rapportées par le Chout Maharcham est ce qu’il est écrit dans la Guémara (Ména’hot page 98a) au sujet des Badim (barres avec lesquelles on transportait le Michkan). Il est écrit dans la Torah qu’ils étaient perceptibles. La Guémara s’interroge, mais pourtant ils étaient recouverts par la Parokhet.
La Guémara répond qu’étant donné qu’à leur endroit il y avait un relief on voyait bien qu’il s’agissait des Badim, bien qu’eux-mêmes n’étaient pas perceptibles. De là, affirme le Maharcham il en va de même pour la lune. Si elle est perceptible bien que l’on ne la voit pas précisément c’est suffisant pour que l’on puisse réciter la bénédiction.
Certains décisionnaires (Maharcham ibid.) écrivent qu’a fortiori qu’il sera possible de réciter la bénédiction dans votre cas où les pourtours de la lune sont bien visibles.
En pratique il est évident que s’il reste du temps pour réciter cette Brakha, il vaudra mieux attendre une nuit plus dégagée, mais s’il ne reste plus que ce soir, il vaudra mieux selon de nombreux décisionnaires la réciter.
Béhatsla’ha !