Chalom,
Dans l'association où je travaille, il y a une femme de 42 ans, non mariée, qui souffre de dépression depuis plusieurs années.
Elle veut de l'aide pour ses courses son ménage...
Sans vouloir être cruel, je n'ai pas l'impression que cela l'aide à sortir de cette "maladie". Le problème est aussi qu'elle est installée dans ce titre de "dépressif".
Je ne pense pas qu'il soit utile de parler de Torah dans un cas comme ça. Je voudrais l'aider, que puis-je lui proposer? Elle n'est pas âgée elle peut encore se ressaisir et avancer dans la vie...
Merci d'avance! Kol touv
Chalom!
Le meilleur conseil est de l'envoyer chez un psychiatre qui pourra l'aider, si nécessaire lui donner des antidépresseurs, les résultats sont très très bons.
Béhatslah'a!
Bonjour Pico
Avec la permission du Rav... La dépression est un sujet vaste.
Vous parliez de Torah dans votre message, et effectivement, des états d'angoisse ou d'abattement extrêmes peuvent provenir d'un désaccord fondamental entre la volonté de la personne et la volonté de D.ieu.
Dans la dépression, il y a aussi lieu de déterminer si :
? elle fait suite à un choc émotionnel soudain et brutal, et il convient alors chercher quel terrain, dans la structure intime de l'être, a pu permettre à la dépression de « s'installer » chez la personne
? elle est latente (ce qui semble être le cas chez la personne dont vous parlez), et il convient alors de chercher ce que la personne veut exprimer par ce mode d'expression original, ou en tout cas cette façon de réagir. La question clé, qui condense évidemment une analyse riche et profonde, est bien souvent celle-ci : « Que voulez-vous signifier en vous habillant du vêtement lugubre de la dépression ? » La prise médicamenteuse est parfois conseillée, dans certains cas sévères.
En tout état de cause, ce n'est que palliatif et non curatif.
Fondamentalement, il est absolument nécessaire que la personne parle. Qu'elle parle d'elle, de la façon dont elle voit le monde, mais aussi de la façon dont le monde (en premier lieu ses proches) l'a vu, quand la souffrance a commencé à s'immiscer en elle. Le fait de s'exprimer quant à sa douleur, « en plus » (si je puis dire !) d'être un conseil de nos Sages, a pour immense vertu d'initier un mouvement (le mouvement des idées, le mouvement induit par l'espoir d'en sortir, le mouvement induit par le fait qu'une personne extérieur s'intéresse à notre douleur), ce même mouvement que la dépression a totalement paralysé.
Si cette personne le souhaite, je propose un suivi, essentiellement par écrit (échange de mails), via mon site www.torahcoach.fr.
En espérant que mon message puisse aider.